16/08/2012
J'écris quand je peux, mon cher monsieur
.. ma chère madame , ma chère mademoiselle !
C'est le cri du coeur du blogger solitaire qui, comme disait la bonne du curé (Annie Cordy), "voudrait bien, mais j'peux point", en tout cas point autant qu'il le souhaiterait , ça viendra quand le temps libre s'allongera , foi de voltairien !
Voir : http://www.ginisty.com/Auto-censure-Tout-ce-que-j-ecris-sera-t-il-retenu-contre-moi_a779.html
« A M. le président de RUFFEY
Aux Délices, 12 septembre [1756].
J'écris quand je peux, mon cher monsieur ; je dérobe ce petit moment à mes alarmes et à mes souffrances pour vous remercier de votre souvenir. J'ai chez moi une nièce qui a été longtemps entre la vie et la mort 1. Je ne suis guère mieux. Ainsi tenez-moi compte avec votre bonté ordinaire de mon triste laconisme. J'avais conseillé à M. de La Marche 2 de venir voir Tronchin, quoique Tronchin ne me guérisse pas.
J'ai pour voisin le président de Brosses 3; c'est un homme qui paraît très-instruit. Mais je ne peux profiter d'un si bon voisinage. Je peux à peine vous mander que je vous suis tendrement attaché.
Le malade V. »
3 Ceci parait marquer le commencement des rapports de Voltaire avec de Brosses. Ils sont plus caractérisés dans une lettre de ce dernier à M. de Ruffey, en date du 14 octobre 1756.
« Je n'ai guère pu profiter de l'agréable voisinage de Voltaire, n'ayant passé qu'une soirée à mon aise avec lui, Tronchin, Jalabert et d'Alembert, l'encyclopédiste, qui s'y trouva. Nous nous ajournâmes à un grand dîner pour le surlendemain. Mais, l'une de ses nièces étant tombée malade à l'extrémité, la partie ne put avoir lieu. Elle a toujours été fort mal, de sorte que je n'ai vu l'oncle que deux autres fois depuis, et assez succinctement. »
16:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.