16/08/2012
Les Hollandais n'auront plus pour barrière que leurs canaux et leurs fromages
... Depuis les accords de Schengen, suite logique de leur élan pour l'Union Européenne . Du côté canaux, je ne sais où ils en sont, mais je pense qu'ils ont écouté Volti et se sont mis activement au travail pour bâtir des murs de fromages . A défaut de stopper un adversaire, ça peut couper une petite faim .
« A Madame de Klinglin, comtesse de Lutzelbourg.
Aux Délices, 13 septembre [1756]1
Priez bien Dieu, madame, avec votre chère amie, Mme de Brumath, pour notre Marie-Thérèse; et si vous avez des nouvelles d'Allemagne, daignez m'en faire part. Notre Salomon du Nord vient de faire un tour de maître Gonin 2; nous verrons quelles en seront les suites.
On dit que la France envoie vingt-quatre mille hommes à cette belle Thérèse, sous le commandement du comte d'Estrées, et que cette noble impératrice confie trois de ses places en Flandre à la bonne foi du roi. Les Hollandais n'auront plus pour barrière que leurs canaux et leurs fromages. Ne seriez-vous pas bien aise de voir Salomon à Vienne, à la cour de la reine de Saba? Je suis bien étonné qu'on m'attribue le compliment à la Chèvre 3; c'est une pièce faite du temps du cardinal de Richelieu. Je ne suis point au fond de mon village, comme le dit le compliment et il s'en faut beaucoup que j'aie à me plaindre de cette Chèvre.
Je n'ai à me plaindre que de Salomon; mais j'oublie tous les rois dans ma retraite, où je me souviens toujours de vous. J'ai chez moi une de mes nièces qui se meurt. Je me meurs toujours aussi mais je vous aime de tout mon cœur. »
1 Cette lettre, toujours mise au 13 août, ne peut être que du mois de septembre, puisque Voltaire y fait allusion à l'entrée soudaine de Frédéric en Saxe, et que ce coup se fit le 29 août. (Georges Avenel.)
2 Personnage du roman Les tours de maître Gonin (de Laurent Bordelon), intriguant, rusé, menteur,etc . : http://books.google.fr/books?id=cZQHAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false
3 Il s'agit de quatorze vers de Maynard qu'on attribuait à Voltaire, et qu'on appliquait au comte d'Argenson, surnommé la Chèvre. Voir : http://books.google.fr/books?id=jbxBAAAAcAAJ&pg=PA115&lpg=PA115&dq=argenson+la+ch%C3%A8vre&source=bl&ots=GLFaUIsxSc&sig=RhB1RcAfLgQo9PEXMEQzZ_Ow66k&hl=fr&sa=X&ei=_lwtUKSRMIqw0QWY5YCwDA&sqi=2&ved=0CD4Q6AEwAg#v=onepage&q=argenson%20la%20ch%C3%A8vre&f=false
Et voir tome XIV, au Catalogue des écrivains du Siècle de Louis XIV, l'article MAYNARD : page 103 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4113308/f120.image.r=maynard
23:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.