31/08/2012
Pourquoi donc les Francs, les Gaulois, ne marchent-ils pas?
... Eh ! oui, que diable !
Pourquoi ne pas marcher dès maintenant, s'y habituer en attendant la mirifique baisse des tarifs des carburants, annoncée, attendue, espérée, mais qui est comme la ligne d'horizon qui recule au fur et à mesure de notre avance !
Faute de marcher en ce jour pluvieux, je furète sur le net, et j'évite les nouvelles trop sérieuses .
Euréka ! Ah ! qu'il est jouissif de suivre les aventures extraordinaires-ment médiocres des Amis de Sarko ! Ont-ils la prétention de tenir encore cinq ans en soutenant un petit gros (je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu'il va devenir gros, un peu à la Maradonna quand il a arrêté le foot ) qui pense essentiellement à faire du fric, vite , vite et en abondance . Voyez vous-même : http://www.rue89.com/rue89-politique/2012/08/25/amis-de-nicolas-sarkozy-ce-que-vous-navez-pas-vu-la-tele-234834
« A Madame de Klinglin,comtesse de Lützelbourg.
Aux Délices, 9 novembre [1756].
Eh bien madame, est-il vrai que ces Russes, ces Tartares marchent ? Pourquoi donc les Francs, les Gaulois, ne marchent-ils pas? Est-il vrai que le primat de Pologne a dit à la diète que son roi était empêché, et que la diète s'est séparée sur-le-champ? Il faut avoir la tête tournée pour vouloir régner sur ces gens-là. On bafoue leur roi, on pille sa maison, on le fait prisonnier, on lui donne à manger par une chatière, et les Polonais vont boire chacun chez soi. M. le comte d'Estrées vous a-t-il donné quelques espérances de redresser tant de torts? Mon Dieu! que je m'intéresse à cette bagarre . Votre cœur et le mien ont pris parti. Je suis fâché d'être si loin du théàtre où cette grande tragédie se joue. On sèche en attendant des nouvelles. M. de Broglie 1 et M. de Valori 2 reviennent-ils? Le roi de Pologne est-il en sûreté? a-t-il un lit? est-il à Kœnigstein? est-il à Varsovie? Le comte de Brühl s'est-il sauvé? M. de Brown a-t-il livré un nouveau combat ? Tachez donc, madame, d'avoir des nouvelles d'Allemagne. Daignez m'en faire part. Il me paraît que Salomon-MANDRIN 3 est le maître en Saxe comme à Berlin. L'Angleterre fera des efforts pour lui. Le nord de l'Allemagne lui fournira des soldats. Il y aura deux cent mille hommes de part et d'autre. Cette belle affaire n'est pas prête à finir.
Que dites-vous de Salomon, qui, étant à Dresde, dans le palais du roi de Pologne, se montrait à la fenêtre, ayant à ses côtés deux gros ministres luthériens ? Le peuple criait Vivat! Ah ! le saint roi ! On m'a promis une singulière pièce 4; mais oserais-je vous l'envoyer ? On craint son ombre en pareil cas.
Il fait un vent du nord qui me tue. Calfeutrons-nous bien, madame; point de vent coulis. Mille tendres respects à vous, madame, et à votre amie. »
1 Voir : http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Revue_des_Deux_Mondes_-_1870_-_tome_87.djvu/795#cite_note-1
2 Le marquis de Valori, auquel fut adressée la lettre du 1er mai 1745, page 353 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411352q/f356.image.r=1717
3 Allusion aux chansons qui coururent les rues de Versailles et de Paris à cette époque, et dans lesquelles Frédéric était appelé Mandrin.
4 C'est la pièce de vers qui commence ainsi
0 Salomon du Nord, etc.
Voir tome X., page 557 , poésie 12 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4113266/f559.image.r=o+salomon+du+nord
17:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.