07/02/2013
Le docteur pense que je me porte bien parce que je ne suis pas mort
... Et pour confirmer son avis, je me garde bien d'aller le consulter ; nous nous en trouvons bien tous deux, lui n'ayant rien à découvrir, moi restant le meilleur gardien de ma carcasse .
Dr Knock disait que "tout homme sain est un malde qui s'ignore", et moi je dis que tout malade est un homme sain qui a eu l'imprudence de voir un médecin .
« A François Tronchin
conseiller d’État [à Genève]
[novembre – décembre 1757]
M. de Boisy 1 m'a gratifié d'arbres de quarante pieds de haut . Cela devient mon cher ami un de vos immeubles . C'est à vous à partager le reconnaissance . Je vous supplie de lui faire comprendre que je ne suis point un ingrat .
J'apprends qu'il est à Genève . Vous savez que je ne sors jamais, que je passe ma vie dans les souffrances et en robe de chambre . Le docteur pense que je me porte bien parce que je ne suis pas mort . Il se trompe beaucoup . Je suis sur la roue au moment que je vous écris . Je vous demande infiniment de me justifier auprès de M. de Boisy .
Pour Mme d'Epinay elle doit bien savoir que ce n'est pas de bon gré que je ne suis pas tous les jours à ses pieds. »
1 Isaac de Budé, seigneur de Boisy : http://gw5.geneanet.org/rossellat?lang=fr;iz=18662;p=isaac;n=de+bude;oc=1
V* avait parlé le 4 janvier 1756 (lettre à François Tronchin) de Bernard de Boisy (1676-17 avril 1756) seigneur de Fernex, fils de Guillaume de Budé, seigneur de Boisy (1643-1729) .
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