01/09/2013
Il faut brièveté et clarté . Bonsoir
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« A Jean-Louis Labat, baron de Grandcour 1
[22 juin 1758]
Mon cher baron, j'ai fait mes réflexions, les 3 mille florins causeraient de l'embarras . Cela n'a pas l'air net . Il faut aux princes quelque chose de plus facile . Il est tout simple que vous demandiez six pour cent en Allemagne puisque le papier du roi vous produit sept pour cent en France . Voilà tout ce qu'il faut écrire ; vous ferez aisément le modèle du contrat sur ce pied . On ne le trouvera point étrange, et on vous aura obligation . L'autre tournure ne serait pas si honnête à beaucoup près .
Écrivez-moi donc en conformité, et soyez sûr qu'on vous sera obligé .
Ayez aussi la bonté de me renvoyer ce que j'ai griffonné chez vous .
Il faut brièveté et clarté . Bonsoir .2 »
1 Date notée par Labat . En l'absence de lettres antérieures de Labat à V*, il est difficile de donner le détail des modalités des négociations financières relatives au prêt destiné au duc et à la duchesse de Saxe-Gotha .
2 Labat répond le 24 juin 1758 : « J'ai la valeur de cinquante mille florins d'empire dont je puis disposer . Vous vous rendez garant de l'empereur . Je me croirais heureux d'être utile à leur altesses sérénissimes mais vous savez que pour me procurer cette somme je serai obligé de vendre des effets que j'ai dans les fonds de France […] sur lesquels […] je perdrai 8 à 10 pour cent […] je ne dois ni ne veux proposer […] un intérêt au delà de cinq pour cent qui est le cours ordinaire . C'est à leurs Altesses sérénissimes à voir comment elles m'indemniseront de la perte évidente que je fais ou ferai dans cette occasion […] / Je vous avertis au reste que je ne veux prêter que pour quatre années . » Voir lettre du 24 juin 1758 à la duchesse de Saxe-Gotha, qui remerciera V* le 4 juillet ; voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1758-partie-13-117302310.html.
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