15/10/2013
la première place qui vaquera sera pour vous, mais vous savez qu'on attend quelquefois longtemps.
...C'est à n'en pas douter une phrase qui doit être au top ten dans tous les partis en période pré-électorale (je ne me fais aucune illusion car en ce domaine, il me semble que les faux jetons sont légions, avec peut-être/certainement une majorité côté UMP ) , -à savoir tout le temps -, dans toutes les entreprises où les PDG et DRH distribuent les postes comme on fait l'aumone (avec parcimonie), à Pôle Emploi le si mal nommé côté emploi et si près de la vérité côté pôle, glacial, immuable, hostile , désespérant .
Qui veut la première place vacante ?
J'ai hésité entre la semaine du blanc, -avec trois mois d'avance-, ou Halloween ; je dois être complètement givré !
« A Cosimo Alessandro COLLINI
gouverneur de M. le comte de Sauer [à Strasbourg] 1
Aux Délices, 2 septembre [1758]
Mon cher Collini, je n'ai que le temps de vous dire, en partant pour Lausanne, que ma lettre à Pierron 2 a été lue par l'Électeur, que la première place qui vaquera sera pour vous, mais vous savez qu'on attend quelquefois longtemps. Je vous assure que je ne négligerai aucune occasion de vous trouver quelque place qui vous convienne. Je vous prie de faire pour moi les plus tendres remerciements à M. l'amtmeister 3 [sic] Langhans 4, dont je n'oublierai jamais les procédés charmants. Souvenez-vous de moi auprès de M. Schœpling et de M. de Gervasi.
Si Marie-Thérèse et mes Russes ont quelques succès, ne me les laissez pas ignorer . Il faut avoir de quoi se consoler de tout le mal qui nous arrive.
Quel est donc l'aimable Italien qui m'envoie des choses si agréables ? Quel qu'il soit, je le remercie de tout mon cœur, et je lui dois autant d'estime que de reconnaissance. »
1 Collini ne quittera Strasbourg que fin 1759 pour Manheim . Sur sa fonction , voir page 186 et suivantes : http://books.google.fr/books?id=HTlBAQAAIAAJ&pg=PA205&lpg=PA205&dq=collini+colini++strasbourg+1758&source=bl&ots=v06KQzk_8j&sig=xxi_QgtGnbNsO-Rdnk2qIIgwAuI&hl=fr&sa=X&ei=42dcUuyhOuaY1AWKqoCQCA&ved=0CDIQ6AEwAA#v=onepage&q=baver&f=false
2 Nicolas Pierron était le secrétaire privé et chambellan de l’Électeur Charles-Théodore . Une lettre du 2 août 1758, de Montpéroux à Collini , disait : « Ce que vous me demandez serait bien aisé, puisqu’il ne s'agirait que de dire un mot . Mais il y a deux observations,l'une que pour dire ce mot il faut que M. de Voltaire me parle de vous puisque vous ne voulez pas que je le prévienne, l'autre que ce mot sera peut-être dit trop tard si j'attends son retour […] il serait mieux et plus simple que vous lui écrivissiez pendant qu'il est à Manheim […] vous saurez plus tôt ce qu'il veut et peut faire pour vous . Son séjour à cette cour le mettra plus en état de vous y procurer un établissement [...]. »
4 Johann Georg Langhans, que Wagnière écrit Langman et qui est corrigé par Voltaire ou Collini en Langhans .Voir : http://www.alsatica.eu/alsatica/domain/label,identifier.html?alsaticaParam[domain]=bnus&alsaticaParam[identifier]=1%2F636178&alsaticaParam[label]=Johann+Georg+Langhans+der+177.+Ammeister+1752%2C+58%2C+64
A revoir dans la lettre du 14 décembre 1758 à Collini :page 549 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411355v/f552.image
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