13/05/2014
si la guerre continue on ne pourra pas seulement faire venir des maquereaux
... Au contraire, hélas mon cher Voltaire , au contraire !
On pourrait même en exporter de ces saletés à deux pattes .
Temps de guerre ou temps de paix, les maquereaux de toutes nationalités s'en viennent sans compter sur notre territoire, lâches exploitants de la misère de filles pas-de-joie . Ces sales bestiaux ne méritent que de se retrouver en boîtes, à barreaux, sans aromates et sans confort . Une peine salée est bien nécessaire , n'est-ce pas Dédé la Saumure ?
http://www.languefrancaise.net/bob/detail.php?id=3254#35799
« A Jean-Robert Tronchin
26 mars [1759]
Votre correspondant mon cher monsieur a reçu vos sacs de 12341 livres 16 sous, et les a déjà entamés . Il a de plus reçu un bateau d'épiceries . Il n'y manquait que du sucre . Je ne crois pas que mon sucre soit à la Guadeloupe . Mais avouez donc que j'ai bien fait de faire venir de tout cela . On nous prend nos vaisseaux, et si la guerre continue on ne pourra pas seulement faire venir des maquereaux .
Monsieur votre frère a du vous envoyer ma réponse à un homme qui ne sera pas du voyage de Lyon 1 . Mais ce voyage est-il sûr ? La marquise 2 et le traducteur Silhouette ne s'y opposent-ils pas ?
Le roi de Prusse m'a envoyé une oraison funèbre d'un maître cordonnier qui n'est pas indifférente . Je vous en ferai parvenir des extraits, car il n'y a que ces extraits de bons, et je n'ai qu'un exemplaire imprimé . Voilà un drôle de corps de roi .
Mille tendres remerciements .
V.
Voulez-vous bien donner cours à l'incluse ? »
1 Le voyage de Louis XV à Lyon pour y rencontrer sa fille Marie-Louise-Elisabeth, épouse de Philippe V d'Espagne ; atteinte de la petite vérole elle mourra à Versailles le 6 décembre 1759 .
2 De Pompadour .
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