18/07/2014
Il faut extirper l'infâme, du moins chez les honnêtes gens
... A mes yeux, sont d'honnêtes gens celles et ceux qui sont indemnes de la contamination par l'Infâme . Pour les autres, sans vouloir leur mort, je souhaite quand même leur disparition à la mode Voltaire, par la conviction .
« A ma belle philosophe Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'Epinay
[vers le 1er juin 1759]1
Si Dieu vous a inspirée, si vous avez fait usage de votre imprimerie de poche, vous avez fait une action très méritoire . Il faut extirper l'infâme, du moins chez les honnêtes gens . Elle est digne des sots, laissons-là aux sots . Mais rendons service à notre prochain . Ma chère philosophe , je n'irai point à Lausanne si vous daignez venir aux Délices.
1 Manuscrit olographe sur une carte à jouer . Pour la date, si les lettres du 20 mai 1759 [http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/05/14/edifiez-vous-ma-belle-philosophe-tant-qu-il-vous-plaira-soye.html et : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/07/17/c-est-une-belle-chose-que-la-sante-5412558.html] ont été correctement datées, elle résulte des considérations suivantes : Le Sermon des cinquante, qui n'est qu'une brochure doit avoir été imprimé à cette époque ou avant par Mme d'Epinay peut-être sur la presse de Gauffecourt à Montbrillant . De plus , la lettre du 18 mai 1759 où Frédéric II parle à V* de l'infâme peut l'avoir atteint à ce moment : « Vous dicterez encore, des Délices, des lois au Parnasse ; vous caresserez encore l'infâme d'une main, vous l’égratignerez de l'autre . » . Et enfin, V* quitta les Délices le 3 juin pour Lausanne .
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