08/02/2015
Le sel, le blé, sont de pauvres objets. Il y a des peuples qui n'ont ni pain ni sel
... Et dire qu'il y a près de trois cent journalistes pour nous informer sur le déroulement du procès de Dirty Silly Keutard and Co, j'en suis écoeuré au delà de tout . Qui peut encore se pencher sur cette poubelle médiatique et politique sans vomir ? Sales types, sale fric, infos de merde !
Et pendant ce temps il est des frères humains qui crèvent de faim et soif dans l'oubli , Voltaire ne les oubliait pas, lui .
« A Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'ÉPINAY (Mme de La Live d'Epinay
près de la place Vendôme
à Paris
Quand il s'agit de son pain, ma chère et respectable philosophe, on oublie tout le reste, hors vous, -- à qui je songerais en mourant de faim. J'envoie aux fermiers généraux les déclarations du contrôleur et du receveur, qui avouent leur prévarication, le crime de faux dans le procès-verbal, et toutes les horreurs que nous avons essuyées. Je rends compte de la scélératesse de ces employés, que j'ai vus moi-même faire la contrebande.
Je fais voir que le pays de Gex est à charge aux fermes du roi ; je propose les moyens de faire le bien des fermes générales et de la province. Je demande que M. d'Épinay ait la bonté de venir traiter avec nous 1. Si vous pouvez, madame, obtenir qu'il y vienne, et l'accompagner, la province sera, comme moi, à vos pieds. Le sel, le blé, sont de pauvres objets. Il y a des peuples qui n'ont ni pain ni sel. Mais quand on vous a vue, il faut mourir ou vous revoir.
Et la paix ! et la guerre ! et Luc , et la Compagnie des Indes, je me moque de tout cela, madame ; il faut que vous reveniez.
V.
6 février 1760 »
1 Voir lettre du 30 janvier 1760 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/02/03/aujourd-hui-je-ne-suis-plus-que-citoyen-d-un-pays-malheureux-5551087.html
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