18/03/2015
Il veut conserver contre moi des armes dont on pourrait abuser
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« A François Tronchin
conseiller d’État
17 mars 1760
Vous êtes conciliant , mon cher confrère, et vous empêcherez sans doute Labat d'avoir un procédé peu digne de l'amitié que vous avez pour lui 1.
Le fait est qu'après qu'il a eu 6% de son argent et du mien, après qu’il s'est rendu maître de tout , après m’avoir remboursé comme il a voulu, après avoir exigé de moi des quittances générales, il refuse de m'en donner . Il veut conserver contre moi des armes dont on pourrait abuser, il ne m'a rendu aucun de mes papiers . J'ai annulé tous les siens, il n'a annulé aucun des miens, il m'a fait faire plusieurs quittances de mon propre argent conçues en ces termes : J'ai reçu de M. Labat 100 louis dont je tiendrai compte, au lieu de mettre à compte de l'argent qu'il a à moi . Enfin il ne finit point . Nous étions convenus de nous donner quittance réciproque par-devant notaire . C'est l'affaire d'un instant, et cet instant n'arrive point . J'ai recours à votre équité et à votre amitié .
V. »
1 Voir lettre du 10 mars à Labat : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/03/10/je-garde-les-bienseances-requises-en-affaires.html
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