11/04/2015
malheureusement les hommes ne choisissent pas leur patrie comme ils voudraient
... Tous n'ont pas la même chance que moi : être Français, sans l'avoir choisi il faut le reconnaitre, mais c'est vraiment une chance que bien des humains envient . Gégé 2par2 a choisi une nouvelle patrie, grand bien lui fasse, il n'en est pas à une provocation près, homme de spectacle avant tout . Combien d'autres, comme lui, renoncent à la France pour de simples raisons financières ?
Patrie, pays du père . Les psychanalystes disent qu'il faut "tuer le père" . Les aigris du grisbi disent qu'il faut "quitter l'amer" .
https://www.youtube.com/watch?v=745R36oEuiQ
« A Piero Alessandro Ginori, secrétaire de l'académie botanique
de Florence
15 avril 1760.
Je devrais vous remercier dans votre belle langue toscane, vous et votre illustre Académie, de l'honneur que vous me faites ; mais un malade qui ne peut écrire de sa main est excusable.
L'Académie, en me faisant l'honneur de m'ériger en botaniste 1, me fournit un motif de plus pour chercher des plantes dans la Suisse. Nos montagnes ont la réputation pour les simples, comme pour les neiges; mais je crois que les neiges l'emportent de beaucoup. Si j'avais eu à choisir un climat, j'aurais préféré celui du Dante, de Pétrarque et de l'Arioste à tout autre. Mais malheureusement les hommes ne choisissent pas leur patrie comme ils voudraient. J'ai eu toute ma vie une passion pour la Toscane, qui n'a jamais été satisfaite. L'honneur que j'ai d'être associé à quelques-unes de vos Académies me sert de consolation ; mais il est toujours bien triste d'être loin de ce qu'on aime. Les nouvelles bontés qu'on me témoigne, et que je dois à M. de Lorenzi, redoublent mon attachement et mes regrets. Je présente mes profonds respects et mes remerciements à l'Académie.
J'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très-humble et très- obéissant serviteur. "
1 V* était déjà membre de cette académie, voir lettre du 3 juillet 1746 : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1746-partie-8-103141049.html
Ginori lui avait envoyé les « patentes de botaniste » . Voir lettre du 15 avril 1760 au comte Luigi Lorenzi : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1760-partie-10-119845047.html
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