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18/04/2015

On m'a dit mort ; cela n'est pas entièrement vrai

... Car tout comme en politique , il y a loin de la parole aux actes . Mais c'est promis, un de ces jours ce sera mon dernier, aber heile mit weile !

En attendant, je reste pantois quand notre gouvernement trouve d'un coup de baguette magique cent millions d'euros répartis sur trois ans pour lutter contre les activités racistes de toutes tonalités .

M. Valls vous brassez du vent, et si "les Français juifs n'ont plus à avoir peur d'être juifs" pas plus que les "Français musulmans ne devraient avoir honte d'être musulmans", je pense que vous êtes complètement à côté de la plaque et que vous ne connaissez ni les uns ni les autres qui ne sont ni des trouillards ni des sujets à la honte facile .

Quelle urgence  !? au moment où des milliers de gens viennent de se faire mettre à la rue, que les "sans dents" tristement mis en lumière ne sont pas près de se gaver . J'en ai marre de ce fric si facile à trouver pour manier le bâton et si difficile à débloquer pour faire du bien  immédiat et concret . Marre de voir naitre des commissions, des bureaux, des tribunaux sursaturés, des traine-patins opportunistes qui vont nous pondre le énième alinéa de la loi contre tout ce qu'on n'oserait jamais faire si cette loi ne l'interdisait pas . Combien de fonctionnaires en plus ? de coupeurs de cheveux en six-quatre-douze ? Ah, le bel avenir avec des oeillères et le licol !

Marre !

Muré !

Mort !

 

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« A Cosimo Alessandro COLLINI,
à Manheim.
Au château de Tournay par Genève 21 avril [1760].
Sono stato sul punto di fare come il povero Pierron 1. On m'a dit mort ; cela n'est pas entièrement vrai. Je compte, mon cher Colini, que vous deviendrez nécessaire à Son Altesse électorale. Plus vous l'approcherez, plus elle vous goûtera. Je vous adresse ma lettre pour lui 2. Je suis encore bien mal; si mes forces reviennent, j'irai à Schwetzingen. Je ne veux pas mourir sans avoir encore vu le plus aimable et le meilleur des souverains. Il y a un Français, nommé M. de Caux 3, qui a écrit de
Manheim à ma nièce. Je porterai, si je peux, la réponse.

Je vous embrasse.

V. »

1 J'ai été sur le point de faire comme le pauvre Pierron . Le 13 avril, 1760 , Collini avait écrit : « Mon cher bienfaiteur, M. Pierron est mort hier d'une pleurésie […] Cette perte au moment où je comptais pouvoir rendre ma situation plus douce, me fait une peine infinie . » Le bruit de la mort de V* avait couru à Paris . D'Alembert lui en écrivait le 14 avril 1760 : « […] depuis quatre jours tout le monde ici veut que vous soyez mort ; on vous désignait même à quatre lieues d'ici [Versailles] l'ancien évêque de Limoges pour successeur [à l’Académie française] ; votre éloge aurait été fait par un prêtre, et cela eut été plaisant ; j'aime pourtant mieux ne pas entendre votre éloge sitôt , dût-il être fait par le frère Berthier ou par M. de Pompignan. »; voir page 351 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f365.texte.r=3485

Et le 16 ; Mme du Deffand : « Vous ne savez pas monsieur pourquoi j'ai l'honneur de vous écrire aujourd'hui, c'est pour vous dire que je suis transportée de joie de ce que vous êtes en vie . Jamais on n'a été plus affligée que je le fus samedi dernier à l'ouverture d'une lettre où l'on m'apprenait que vous étiez mort subitement [...] » ; voir page 355 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f369.texte.r=3485

2 Elle est perdue, mais la réponse de l’Électeur palatin donne quelques indications sur son contenu : V* a envoyé à l'électeur deux chants de La Pucelle ; il est heureux d'apprendre que sa santé et Tronchin permettront au « petit Suisse » de lui rendre visite dans un proche avenir .

3 N. de Caux de Cappeval, un des éditeurs du Journal des journaux, publié à Mannheim . Voir : http://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/152-n-caux-de-cappeval

 

 

 

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