18/12/2019
des laquais qui médisent de leurs maîtres dans l’antichambre
...
« Au marquis Francesco Albergati Capacelli
Senatore di Bologna
à Bologna
29 octobre 1764
Le Barlatti 1 dont vous me parlez, monsieur, m’a bien l’air d’être de la secte de ces flagellants qui, dans leurs processions, donnaient cent coups d’étrivières à ceux qui marchaient devant eux, et en recevaient de ceux qui étaient derrière. Si vous voulez m’envoyer une poignée de ses verges , on pourra le payer avec usure.
J’ai reçu la traduction de Tancrède par M. Claudio Zucchi 2, qui me paraît avoir la politesse d’un homme de qualité, et ne point ressembler du tout au sieur Baratti. Heureux ceux qui cultivent comme vous les lettres par goût et par grandeur d’âme ; les autres sont des laquais qui médisent de leurs maîtres dans l’antichambre.
Comptez-toujours, monsieur, sur mon très tendre respect.
V. »
1 Giuseppe Baretti né en 1716, mort en 1789, il publie le Fouet littéraire, La Frusta letteraria di Aristarco Scannabue , journal où il attaque Goldoni et les philosophes français ; .Voir : https://archive.org/stream/bub_gb_sQLy-j2XNyEC/bub_gb_sQLy-j2XNyEC_djvu.txt
et : http://boowiki.info/art/magazines-litteraires-italiens/fouet-litteraire.html
et : http://boowiki.info/art/les-critiques-litteraires-italiens/giuseppe-baretti.html
2 Il n'est pas encore possible de retrouver cet ouvrage qui est peut-être resté manuscrit, non plus que d'identifier cet auteur .
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