27/02/2020
Vous rendez tant de justice, messieurs, aux ouvrages qu'on fait, que j'ose vous prier de la rendre à ceux qu'on ne fait point
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« A la « Gazette littéraire de l'Europe »
24 décembre 1764
Vous rendez tant de justice, messieurs, aux ouvrages qu'on fait, que j'ose vous prier de la rendre à ceux qu'on ne fait point . J’ai appris dans ma retraite que depuis plus d'un an on imprime sous mon nom, dans les pays étrangers, des écrits auxquels je n'ai pas la moindre part . J'ignore si je dois cet honneur à la malignité d’un éditeur ou à l'intérêt très mal entendu d'un libraire . Tout ce que je puis déclarer, c'est que je regarde comme des faussaires tous ceux qui se servent ainsi d'un nom connu pour débiter des livres qui ne sont pas faits pour l'être . N'étant pas à portée de réprimer une pareille licence, je puis et je dois au moins m’en plaindre , et je m’adresse à vous, messieurs, comme à des hommes à qui l’honneur de la littérature doit être plus cher qu'à personne.
J'ai l'honneur d'être , etc. »
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