30/04/2021
Je tiens l’histoire de l’homme pendu pour avoir mangé gras très véritable. Cet arrêt d’ailleurs me semble fort juste, car les hommes qui se laissent traiter ainsi n’ont que ce qu’ils méritent.
... Vae victis ! Quand Voltaire révolté, en colère , lui toujours dire ça ! Il ne supporte pas qu'on subisse l'injustice sans se révolter . A coup sûr, il écouterait Alexeï Navalny (même si cet homme n'est pas totalement blanc-bleu) et lui apporterait son aide . Que la France fasse tout ce qui est nécessaire pour contrer les lettres de cachet du dictateur Poutine, l'usage du knout est encore d'actualité .
« A Charles-Frédéric-Gabriel Christin le fils
Avocat
à Saint-Claude
Je vous demande bien pardon, mon cher ami, de répondre si tard à votre lettre. Vous ne doutez pas combien j’ai été sensible à la perte que nous avons fait[e] tous deux du plus digne ami que vous eussiez. Je le regretterai toute ma vie. Vous êtes le seul, dans le pays où vous êtes, qui puissiez me consoler. Je vous plains de vivre avec des personnes si éloignées du caractère de celui dont nous pleurons la mort. Nous désirons infiniment à Ferney de pouvoir arranger les choses de façon que vous vécussiez avec nous. La vie n’est supportable qu’avec d’honnêtes gens dont les sentiments sont conformes aux nôtres. Je me tiendrai très heureux quand vous pourrez laisser des bœufs ruminer avec des bœufs, et venir penser avec vos amis.
Je tiens l’histoire de l’homme pendu 1 pour avoir mangé gras très-véritable. Cet arrêt d’ailleurs me semble fort juste, car les hommes qui se laissent traiter ainsi n’ont que ce qu’ils méritent.
Nous vous faisons tous les plus sincères compliments.
V.
10è janvier 1766.»
1 Voltaire a souvent parlé du ce gentilhomme franc-comtois, nommé Claude Guillon, qui, en 1629, eut la tête tranchée pour avoir mangé du cheval un vendredi ; voir lettre du 2 décembre 1765 à Christin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/03/31/il-est-si-juste-monsieur-de-pendre-un-homme-pour-avoir-mange-6306815.html
et https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1766/Lettre_6484
15:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.