10/12/2021
on m’a dit être connu de vous
... Qu'en dites-vous Mam'zelle Wagnière ?
« A Adrien-Michel-Hyacinthe Blin de Sainmore
A Ferney, le 9 Septembre 1766 1
Vous m’avez écrit quelquefois, monsieur, et je vous ai répondu autant que ma santé et la faiblesse de mes yeux ont pu le permettre. Je me souviens que je vous envoyai, en 1762 , des vers fort médiocres 2, en échange des vers fort bons que vous m’aviez adressés.
On me mande qu’un homme de lettres, nommé M. Robinet, actuellement en Hollande, a rassemblé plusieurs de mes lettres toutes défigurées, parmi lesquelles se trouve ce petit billet en vers dont je vous parle.
Vous me feriez plaisir, monsieur, de m’instruire de la demeure de M. Robinet, qu’on m’a dit être connu de vous. Je vous prie aussi de me dire quand nous aurons le Racine, pour lequel j’ai souscrit entre vos mains. Je suis bien vieux et bien malade, et je crains de mourir avant d’avoir vu cette justice rendue à celui que je regarde comme le meilleur de nos poètes.
J’ai l’honneur d’être, avec tous les sentiments que je vous dois, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur . »
1 Minute avec cette note de V* : « A M. Blin de Sainmore . Sur mes lettres falsifiées, dit-on,par M. Robinet. » : édition Supplément au recueil, II, 14-45.
2 Ou plutôt en 1761. Voir aux STANCES. (Georges .Avenel.) : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome8.djvu/550
Voir lettre du 15 décembre 1761 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/12/13/les-damnes-sont-ceux-qui-n-aiment-rien-5886536.html
Ces vers parurent dans les Lettres à ses amis du Parnasse , p. 71-72 (page 6, https://voltaire-lire.msh-lse.fr/IMG/pdf/RV_11_1_4_CMervaud.pdf )
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