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25/08/2023

ni mes maladies, ni la rigueur du climat, ne me découragent.Quand je n'aurais défriché qu'un champ, et quand je n'aurais fait réussir que vingt arbres, c'est toujours un bien qui ne sera pas perdu

... Que tous les grands brasseurs de paroles, donc de vents, se le tiennent pour dit . Qu'ils fassent le tiers du quart du dixième de ce qu'ils réclament des autres et  la planète s'en trouverait mieux, sinon je les tiens pour de dangereux branleurs impuissants , des faut-qu'on (les vrais c...) y'a ka dont la race se perpétue infiniment .

Il serait extraordinaire et pour tout dire inespéré que l'union de Marc Fesneau , ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique,  Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité , gouvernants de fraiche date, réussisse à faire autre chose que de créer de sempiternelles commissions , suivies de banales résolutions incompréhensibles, donc inapplicables par vous ou moi . Savent-ils.elles seulement faire la différence entre un poireau et un peuplier ? Cette bande des cinq m'inquiète . Alors faisons comme Voltaire, retroussons nos manches et travaillons sur le terrain sans rien attendre de ces zozos .

P. S. :: Amicales salutations aux deux (+1) visiteurs.ses non virtuels.les qui resteront toujours les bienvenus.es ici ( le langage inclusif est décidément un grand bienfait pour l'entente entre les multi-sexes, non ? )  

 

 

« A François-Thomas Moreau, seigneur de La Rochette

A Ferney, 18 janvier 1768 1

Je vous renouvelle, monsieur, cette année, les justes remerciements que je vous ai déjà faits pour les arbres que j'ai reçus et que j'ai plantés. Ni ma vieillesse, ni mes maladies, ni la rigueur du climat, ne me découragent. Quand je n'aurais défriché qu'un champ, et quand je n'aurais fait réussir que vingt arbres, c'est toujours un bien qui ne sera pas perdu. Je crains bien que la glace, survenant après nos neiges, ne gèle les racines car notre hiver est celui de Sibérie, attendu que notre horizon est borné par quarante lieues de montagnes de glaces. C'est un spectacle admirable et horrible, dont les Parisiens n'ont assurément aucune idée. La terre gèle souvent jusqu'à deux ou trois pieds, et ensuite des chaleurs telles qu'on en éprouve à Naples la dessèchent.

Je compte, si vous m'approuvez, faire enlever la glace autour des nouveaux plants que je vous dois, et faire répandre au pied des arbres du fumier de vache mêlé de sable.

Le ministère nous a fait un beau grand chemin, j'en ai planté les bords d'arbres fruitiers ; mangera les fruits qui voudra. Le bois de ces arbres est toujours d'un grand service. Je m'imagine, monsieur, que vous n'avez guère plus profité que moi de tous les livres qu'on fait à Paris, au coin du feu, sur l'agriculture. Ils ne servent pas plus que toutes les rêveries sur le gouvernement : Experientia rerum magistra.2

J'ai l'honneur d'être avec bien de la reconnaissance, monsieur, votre, très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 Édition « Correspondance »1801-1802 .

2L'expérience maîtresse des choses.

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