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06/10/2023

Votre affaire qui est infiniment plus considérable ne finit donc point? Vous ne savez donc point à quoi on s'en tiendra ?

... La justice française ne brille pas par sa rapidité si on se réfère à la majorité des affaires saisies et plus encore si on observe le cas Mis et Thiennot où l'on demande révision de leur procès jugé il y a soixante-treize ans : qui dit mieux ?

https://www.huffingtonpost.fr/justice/article/affaire-ray...

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Deux morts à réhabiliter ?

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

22 février 1768

Mon cher ami, il est très certain que La Harpe m'a fait une infidélité dont les suites peuvent être fort désagréables . Son épigramme contre Dorat et celle contre Piron qu'il a fait ou laissé courir sous mon nom ne sont pas non plus des procédés d'amis . Nous nous sommes séparés honnêtement . J’ai ordonné à mon banquier de Lyon de leur fournir l'argent nécessaire pour leur voyage .

Je vous demande en grâce de parler à M. d'Alembert . Il convient bien d’avoir donné des copies du manuscrit en question à M. d'Alembert, à M. le comte de Rochefort et à d'autres ; mais il dit qu'il n'en a donné à M. d'Alembert que parce que celui-ci n'en avait qu'une copie très informe . C'est ce qu'il est aisé de savoir . Enfin pour dernière ressource il prétend qu'il détient le second chant d'un jeune homme nommé Antoine, sculpteur de son métier . Je vous avoue que j'ai un extrême désir de trouver quelqu’un qui puisse parler à cet Antoine qui comme vous savez demeure rue Hautefeuille, mais surtout que cela reste entre M. d'Alembert et vous . Je veux qu'on ignore et les obligations que m'a La Harpe et les tours qu'il m'a joués . Ce sont des imprudences de jeune homme qu'il peut aisément réparer . Je vous le demande en grâce, mon cher ami, que cette malheureuse aventure soit dans le dernier secret .

Votre affaire qui est infiniment plus considérable ne finit donc point? Vous ne savez donc point à quoi on s'en tiendra ? Si la place qui vous est promise est supprimée garderez-vous celle que vous avez ?

Avez-vous reçu un paquet que le sieur Brossier dit vous avoir envoyé ? Ah mon cher philosophe, que ne puis-je achever mes jours avec vous . Écrasez l'infâme .

Voulez-vous bien faire mettre simplement à la poste ordinaire cette lettre pour M. de Florian, et envoyer par la petite poste, celle pour M. d'Hornoy 1 ? Voulez-vous bien avoir la bonté de les cacheter ? »

1 Aucune de ces deux lettres n'est connue .

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