06/03/2024
S'il y a quelque chose sur le tapis, soyez assez bon pour m'en faire confidence
...
« A Pierre-Michel Hennin
15è auguste 1768 à Ferney
A propos, monsieur, on dit que vous avez été dîner au château d'Annemasse . Est-ce que vous voulez l'acheter ? Vous me feriez plaisir . Mais n'auriez-vous pas vu là un M. de Foncet, un président, qui prétend arranger l'hoirie 1, et peut-être acheter la terre en payant les créanciers ? S'il y a quelque chose sur le tapis, soyez assez bon pour m'en faire confidence . Je suis facile en affaires, et d’ordinaire quand on me rend les trois quarts et même la moitié de l'argent que j'ai prêté, je crois avoir fait un excellent marché .
On dit que celui du roi de Pologne n'est pas si bon que les miens . S'il jouissait en paix de la moitié de son royaume, je ne le croirais pas encore aussi heureux que moi, à moins qu'il ne digère, chose à laquelle j'ai renoncé . Aimez toujours un peu le solitaire de Ferney, vous ne l’aimerez pas longtemps .
V. »
1 Les problèmes posés par le partage de la succession . Voir lettre du 18 août 1768 à Hennin : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/08/correspondance-annee-1768-partie-24.html
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.