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14/12/2025

Voulez-vous bien aussi avoir la bonté de m'envoyer quelques -unes de vos déclarations pour être signées par les émigrants qui se présentent tous les jours

... De tout temps l'émigration semble bien avoir été source de paperasse, et on peut envier la simplicité des démarches au XVIIIè siècle : bon courage et patience : https://www.service-public.gouv.fr/particuliers/vosdroits...

 

 

 

« A Louis-Gaspard Fabry

6è juillet 1770 à Ferney

Monsieur,

Les affaires se multiplieront à mesure que Ferney s'agrandira . Le charpentier Landry est venu me trouver aujourd'hui, et m'a montré l’ordre de monsieur le résident de faire passer des bois aux confins de Prégny pour bâtir un théâtre qui devait adoucir les mœurs des Genevois , et qui n'aura point lieu 1. Il m'a mis cet ordre entre les mains . Il n’est pas étonnant que ces bois devenus inutiles causent une perte à Landry que nous tâcherons de réparer . Les voituriers ont eu très grand tort de ne vous pas demander un visa . C'est leur faute .

Au reste, ces bois sont toujours sur France, et j'espère m'en servir . Je vous prie de me mander quelles sont vos volontés .

Voulez-vous bien aussi avoir la bonté de m'envoyer quelques -unes de vos déclarations pour être signées par les émigrants qui se présentent tous les jours à Ferney.

J'ai l'honneur d'être avec un attachement respectueux,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire . »

1 V* a renoncé dès lors à l'espoir de voir Versoix devenir la rivale de Genève . Le 9 juillet Dupan devait écrire aux Freudenreich : « M. de Jaucourt, qui commande en Bresse, et l'un des promoteurs de Versoix, commence à en être dégoûté, et Voltaire est le rival de ce Versoix, qu'il voudrait transporter à Ferney. »

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