07/03/2009
je ne blâme que ceux qui m’ennuient
« A François-Louis-Claude Marin
Vingt personnes m’ont envoyé ce même arrêt [Beaumarchais « noté d’infamie »]. Je suis bien surpris, mon cher ami, qu’on ne vous ait pas fait une réparation particulière . Je l’aurais condamné à vous demander pardon [Beaumarchais mettait en cause Marin ; V* écrira : « Pour moi, je ne blâme que ceux qui m’ennuient, et en ce sens il est impossible de blâmer Beaumarchais. Il faut qu’il fasse jouer son Barbier de Séville, et qu’il rie en nous faisant rire. »] . Mais enfin la brûlure est quelque chose [« Mémoires Goësmann » de Beaumarchais, condamnés à être brûlés par le bourreau, cas exceptionnel pour un ouvrage qui met en cause un particulier ]. Tout est fini . Cela vous a donné bien de la peine, et cela ne la valait pas. Le beau-frère de L’Epine est fou [ Beaumarchais ; L’Epine est horloger et son beau-frère].
Voudriez-vous avoir la bonté de faire parvenir ce petit paquet à M. d’Alembert ?
Mille tendres amitiés .
Voltaire
7 mars 1774 »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Louis_Claude_Marin
Temps superbe, neige de rêve et de l'optimisme après avoir vu les Enfoirés. Sans nul doute, Beaumarchais aurait écrit pour eux et mis le rire au service des sans-logis, des sans-papiers, des sans-vies-décentes, des sans-ce-qui-est-nécessaire...
http://www.dailymotion.com/video/76447
12:28 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, beaumarchais, marin, barbier