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11/12/2009

Mais que dites-vous de l’injustice des méchants qui prétendent que Eriphyle est de moi et que Charles XII a été imprimé à Rouen ?

 http://www.youtube.com/watch?v=3bzcVs0ZGws&feature=re...

http://www.youtube.com/watch?v=UPxMltWnmYQ&feature=re...

http://www.youtube.com/watch?v=8rjhXNaDPCg&feature=re...

http://www.youtube.com/watch?v=SOJSIc-tp7Q&feature=re...

minaret humour jpg_dessin-iran-monachies.jpg

Minaret !

 Modèle fourni avec ou sans prière, qui bien sûr sera la dernière !

Peu importe la langue et le dieu dur d'oreille sensé l'exaucer ? l'entendre ? l'ignorer ?

http://www.youtube.com/watch?v=F3i4nqrEsNc&feature=re...

 

 

Et pendant ce temps, Johnny ... Passons ...

 

 

 

 

Retour vers le passé où  la liberté de presse est une vue de l'esprit .

 

 

« A Jean-Baptiste-Nicolas Formont

 

Paris ce 10 décembre 1731

 

                            Grand merci de la prudence et de la vivacité de votre amitié. Je ne peux vous exprimer combien je suis aise que vous ayez logé chez vous les onze pèlerins [onze exemplaires de l’Histoire de Charles XII, imprimés clandestinement à Rouen , par Jore quand V* est à Cantelieu,et que Formont à fait parvenir à V* revenu début août à Paris ]. Mais que dites-vous de l’injustice des méchants qui prétendent que Eriphyle est de moi et que Charles XII a été imprimé à Rouen ? L’antéchrist est venu mon cher Monsieur ; c’est lui qui a fait la vérité de La religion prouvée par les faits [La Religion chrétienne prouvée par les faits, de l’abbé d’Houtteville, en 1722], Marie Alacoque [La vie de la vénérable mère Marguerite-Marie, 1729, de Jean-Joseph Languet de La Villeneuve de Gergy, dont aime à se moquer V*], Séthos [de Jean Terrasson, 1731], Œdipe en prose rimée et non rimée [ de Antoine Houdar de La Motte, 1726 ; la version non rimée n’a jamais été jouée, note V*], pour Charles XII il faut qu’il soit de la façon d’Elie, car il est très approuvé et persécuté [saisie des premiers exemplaires fin 1730, pourtant avec privilège . Edition clandestine à Rouen et dans le même temps, édition en Angleterre, chez Bowyer dès janvier, puis en mars un traduction éditée chez le même, puis deuxième édition en mai : gros succès ]. Une chose me fâche. C’est que le chevalier Folard que je cite dans cette histoire vient de devenir fou [Jean-Charles Folard qui avait assisté à la mort de Charles XII, devint un convulsionnaire du cimetère de Saint Médard ]. Il a des convulsions au tombeau de saint Paris . Cela infirme un peu son autorité : mais après tout le héros de l’histoire n’était guère plus raisonnable.

 

                            Vous devez savoir qu’on a voulu mettre Jore à la Bastille pour avoir imprimé à la tête du procès du père Girard une préface qu’on m’attribuait [On avait voulu pendre et brûler le jésuite Girard accusé d’avoir séduit Marie-Catherine Cadière par magie]; comme on a su que j’ai fait sauver Jore, vous croyez bien que l’opinion que j’étais l’auteur de la préface n’a pas été affaiblie ni dans l’ esprit des jésuites ni dans celui des magistrats leurs valets . Cependant c’était l’abbé Desfontaines qui en était l’auteur [ il affirmera à Hérault le 7 janvier 1732 qu’il s’est contenté de corriger cette préface ]. On l’a su à la fin, et ce  qui vous étonnera c’est que l’abbé couche chez lui. Il m’en a l’obligation ; je lui ai sauvé la Bastille [en mai 1725, V* est intervenu pour défendre Desfontaines accusé de sodomie et a permis sa libération ], mais je n’ai pas été fort éloigné d’y aller moi-même.

 

                            J’ai écrit à M. de Cideville pour le prier d’engager M. des Forges à empêcher rigoureusement qu’on n’imprime Charles XII à Rouen [V* en écrivant à Cideville le 20 novembre tente de faire empêcher une contrefaçon de l’Histoire de Charles XII à Rouen par  Machuel (« Mazuel »]. Je crois que les Mazuel en ont commencé une édition. M. le premier président ferait un beau coup de l’arrêter. Mais Daphnis, Chloé, Antoine et Cléopatre, Isis et Argus me tiennent encore plus au cœur [personnages de pièces de Cideville]. Adieu.

 

                            Voltaire. »

 

 

23/08/2009

je me livre à vous en liberté au plaisir de voir réussir ce que vous avez approuvé

Il est toujours dit qu'il faut adopter une ligne de conduite et que d'autre part il ne faut pas franchir la bande blanche , je vous laisse apprécier celle -ci :

 http://www.youtube.com/watch?v=k8gvO4_T4mE&feature=re...

Je suis un fan de la Linéa , vous comprenez évidemment pourquoi : humour et qualité poêtique ; vous aussi grapillez ces gentils ou grinçants moments ... Merci Oswaldo Canandoli !

Episode 1 :découverte de cet oiseau rare génial : http://www.youtube.com/watch?v=skb2gKR7rOk&eurl=http%...

 

See you later, disais-je ce matin de bonne heure (euh ! n'exagère pas James ! il était déjà 9h passées...)

 Here I am ! Now ...

 

la_linea_main.jpg

« A Pierre-Robert Le Cornier de Cideville,

Conseiller au parlement,

rue de l’Écureuil à Rouen

et

à Jean-Baptiste-Nicolas Formont

 

 

 

                            Mes chers et aimables critiques, je voudrais que vous puissiez être témoins du succès de Zaïre, vous verriez que vos avis ne m’ont pas été inutiles et qu’il y en a peu dont je n’aie profité. Souffrez, mon cher Cideville, que je me livre à vous en liberté au plaisir de voir réussir ce que vous avez approuvé. Ma satisfaction s’augmente en vous la communiquant. Jamais pièce ne fut si bien jouée que Zaïre à la quatrième représentation [première le 13 août : succès « prodigieux », mais Formont a noté des négligences dans cette pièce écrite en 22 jours ; V* fit des corrections qu’il put faire admettre à l’acteur Dufresne ; la 4ème représentation et les six suivantes firent salle comble et Zaïre sera reprise en novembre]. Je vous souhaitais bien là. Vous auriez vu que le public ne hait pas votre ami. Je parus dans une loge et tout le parterre me battit des mains. Je rougissais, je me cachais, mais je serais un fripon si je ne vous avouais pas que j’étais sensiblement touché. Il est doux de n’être pas honni dans son pays. Je suis sûr que vous m’en aimerez davantage.

 

 

                            Mais, Messieurs, renvoyez moi donc Eriphyle dont je ne peux me passer et qu’on va jouer à Fontainebleau [Eriphyle ne sera jamais jouée à la cour]. Mon Dieu ce que c’est que de choisir un sujet intéressant ! Eriphyle est bien mieux écrite que Zaïre mais tous les ornements, tout l’esprit et toute la force de la poésie ne valent pas à ce qu’on dit un trait de sentiment. Renvoyez-moi cependant mon paquet par le coche. J’en ai un besoin extrême. J’en ai encore plus de vos avis. Adieu mes chers Cideville et Formont.

 

Quod si me tragicis vatibus inseres,

Sublimi feriam sidera vertice.

[Si tu me donnes une place parmi les tragiques inspirés,

je frapperai là-haut de ma tête les astres.]

 

                            Je vous demande en grâce de passer chez Jore, et de vouloir bien le presser de m’envoyer les exemplaires de l’édition de Hollande [l’édition Ledet des ses Œuvres complètes, dont il disait à Formont le 10 juillet : « Je n’ai pu me dispenser de fournir quelques corrections et quelques changements au libraire qui avait déjà mes ouvrages et qui les imprimait sur des copies défectueuses qui étaient entre ses mains. Mais ne sachant pas précisément quelles pièces fugitives il avait de moi, je n’ai pu les corriger toutes. Non seulement je ne réponds point de l’édition, mais j’empêcherai qu’elle n’entre en France. Nous en aurons bientôt une corrigée avec plus de soin… »] .

 

 

                            Adieu, je vous embrasse bien tendrement.

 

 

                            V.

                            23 août 1732. »

 

 De même que Volti heureux du son succès, je suis assez satisfait de mes visites de ce jour, et requinqué je me dédicace ceci (d'abord pour le titre, -immense autosatisfaction direz-vous, à juste titre-, justement !!) : http://www.youtube.com/watch?v=wFb7lJ38cXw&feature=re...