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12/12/2009

ceux qui se font tuer pour ces messieurs là sont de terribles imbéciles

 http://www.youtube.com/watch?v=6F2gh4YygWo

Contraste avec le bon Georges Brassens , anar au coeur tendre !

Image de l'Apocalypse : pour foutre la trouille au crédule humain, et les soumettre  tous les moyens sont bons !

Audio-visuel de l'époque : un tonsuré (ou non ) qui tonne en chaire et

des illustrateurs plus ou moins crétinisés en ce domaine de l'espoir de la vie éternelle (qui n'appartient qu'aux humbles et respectueux du clergé en place ) .

fanatique apocalypse.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

Volti se fait fort de les démasquer et les remettre à leur place :"Fanatiques ... pétris de la même merde ... ". Quelle terrible lucidité ...

 

« A Jean Le Rond d’Alembert

 

 

Aux Délices, 12 de décembre [1757]

 

                            Vous savez, mon cher philosophe, tous les murmures de la synagogue. M. de Lubières a dû vous en parler [Fils de l’ancien gouverneur de Neuchâtel ; le Conseil de Genève assemblé le 9 décembre a décidé de sursoir à toute intervention]. Ces drôles osent se plaindre de l’éloge que vous daignez leur donner [article « Genève » de l’Encyclopédie], de croire un dieu, et d’avoir plus de raison que de foi.

 

                            Quelques uns m’accusent d’une confédération impie avec vous [le 29 décembre V* « supplie instamment « Jacob Vernes de croire qu’il n’a pas « la moindre part à l’article »]. Vous savez mon innocence [V* écrivait à d’Alembert le 2 décembre : « On m’apprend que (l’article) de Genève se trouve dans le nouveau tome de l’Encyclopédie ; mais on prétend que vous y louez la modération de certaines gens . Hélas ! vous ne les connaissez point … »]. Ils disent qu’ils protesteront contre votre article. Laissez-les protester, et moquez-vous d’eux. Ils auront beau jurer qu’ils croient la Trinité, leurs camarades de Hollande, de Suisse et d’Allemagne savent bien qu’il n’en est rien ; ils n’auront que la honte d’avoir renié inutilement leur créance ; mais vous à qui quelques-uns se sont ouverts, vous qui êtes instruit de leur foi par leur bouche [lors de son séjour à Genève en juillet 1756], ne vous rétractez pas ; il y va de votre salut : votre conscience y est engagée. Ces gens là vont se couvrir de ridicule ; chaque démarche qu’ils font depuis le tombeau du diacre Pâris, la place où ils ont assassiné Servet, et jusqu’à celle où ils ont assassiné Jean Hus, les rend tous également l’opprobre du genre humain. Fanatiques papistes, fanatiques calvinistes, tous sont pétris de la même m… détrempée de sang corrompu. Vous n’avez pas besoin de mes saintes exhortations pour soutenir la gale que vous avez donnée au troupeau de Genève. Vous serez ferme, je ne suis pas en peine ; mais je ne peux m’empêcher de vous parler de leurs criailleries.

 

                            A l’égard de Luc [surnom de Frédéric, anagramme transparent,  et nom du singe de V* qui l’a effectivement mordu en octobre 1756], tantôt mordant, tantôt mordu, c’est un bien malheureux mortel ; et ceux qui se font tuer pour ces messieurs là sont de terribles imbéciles. Gardez-moi le secret avec les rois et avec les prêtres, et croyez que je vous suis attaché avec l’estime infinie et la reconnaissance que je vous dois.

 

 

                            Le vieux Suisse V. »