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12/02/2009

De bon vin vaudrait pourtant mieux au milieu des neiges

vin.jpg« De bon vin vaudrait pourtant mieux au milieu des neiges qui commencent à m’ennuyer beaucoup. » : je suis tout à fait d’accord avec Volti* ce matin après être resté coincé derrière un gros bahut qui patinait, puis avoir trainé dans un longue file menée par un conducteur de 4x4 ( VW pour ne rien cacher, -vous savez bien que je suis pour la paix des ménages !) qui craignait sans doute pour l’intégrité de sa bête à soucis aussi peu fiable qu’une savonnette sur une toile cirée ! neige.jpgDonc neige sur tout ce qui bouge et ne bouge pas, et ce qui devrait bouger. Vive la neige et le bon vin, avec une préférence avouée pour celui-ci ! Lot de consolation : jolies photos à prendre dès que ça va se calmer .

 

Deuxième lettre voltairienne d’un 9 février.

 

 

« A Jean-Robert Tronchin, à Lyon

 

             La triste lettre est partie [lettre écrite par le cardinal de Tencin sur instructions de Bernis, adressée à la margravine de Bayreuth, mettant fin aux négociations et devant passer par les mains de Voltaire], mon cher correspondant. Si on osait, on vous dirait qu’il est à craindre que la France ne fasse la guerre en dupe, et qu’elle ne perde beaucoup d’argent et beaucoup d’hommes, pour ne rien gagner du tout, et pour aguerrir et agrandir ses ennemis naturels . Peut-être eut-il mieux valu bâtir des vaisseaux et envoyer dix mille hommes prendre les possessions anglaises. Le gain aurait au moins dédommagé de la dépense.

 

             En vérité sans les commerçants qui sont occupés sans cesse à réparer les pertes que fait le gouvernement, il y a longtemps que la France serait ruinée. Vous ne me saurez pas mauvais gré de cette petite réflexion.

 

             Je vous supplie de présenter mes respects et mes regrets à son Excellence [cardinal du Tencin].

 

             Quand vous serez à Paris je m’adresserai à M. Camp pour le temporel, et je m’adresserai toujours à vous pour tout ce qui dépend de l’amitié. Ce n’est pas, par parenthèse, que je ne compte aussi beaucoup sur l’amitié de M. Camp.

 

             Voilà un plaisant envoi, que des habits de théâtre ! [demandés par Mme Denis à Lekain] .Mais il faut contenter Mme Denis. C’est bien le moins que je lui doive. De bon vin vaudrait pourtant mieux au milieu des neiges qui commencent à m’ennuyer beaucoup.

 

             Mme Denis ne vous souhaite pas encore un heureux voyage, car elle ne sait pas que vous irez à Paris. Vous m’avez enjoint de ne le dire à personne . Adieu mon très cher correspondant.

 

             Voltaire

             A Lausanne, 9 février 1758. »

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