19/02/2010
Je me console en vous écrivant encore
Plaisir partagé !
voilà le titre que je donnerais à cette image .
Connaissant les chats, je dirai qu'il se moque bien que ces deux jambes soient surmontées d'une femme sublime, d'un laideron ou d'un barbu comme moi !
Connaissant les femmes (là, je me vante et je parle par ouï-dire ! ), je dirai qu'elle apprécie la caresse du chat qui lui, l'aime plus que son amant qui lui, ose regarder d'autres femmes ! Enfin, je suppose !...
En réalité, dans cette gentille tête de chat, peu de pensée quand même, tout comme dans celle de sa maîtresse qui lui dit :"fiche le camp, tu vas faire filer mes bas !"
Tout ça pour en venir à une dédicace : "Vraiment vous êtes bien bonne d’avoir pris mes plaisanteries à la lettre."
Un peu tiré par les poils ! Non ?
« A Marie-Louise Denis
Ce 19 au soir [février 1752]
Non, ma chère enfant, je ne vais point à Potsdam, je suis encore trop malade. Je me console en vous écrivant encore. Je ne vous ai point répondu sur quelques articles de notre n°20 du 3 février. Quoi ! vous vous imagineriez sérieusement que je vous ai jeté le chat aux jambes[f1] , et que je me suis excusé à vos dépens envers les anges sur la Gaussin ! Je leur ai écrit au contraire qu’ayant fait un nez à la romaine à Aurélie, il n’y avait pas moyen de charger Mlle Gaussin d’un tel rôle[f2] . Vraiment vous êtes bien bonne d’avoir pris mes plaisanteries à la lettre. A présent que je vous écris, Rome a eu probablement son arrêt [Jouée le 24 février à la Comédie française]. Vous me rassurez sur la réputation du Siècle, mais il nous faut Corbi [Représentant en librairie]. En cas que Rome ait été honnêtement reçue, je voudrais bien la dédier au roi [Elle sera bien reçue, mais non dédiée au roi]. Faites-en demander la permission par Mme de Pompadour ou par M. d’Argenson. Il me semble que cette démarche serait décente. Faites-la réussir. Vous devez faire réussir tout. Peut-être après tant d’obligations vous devrai-je un jour la santé. J’en ai bien besoin, et je ne sais plus que devenir. Je vous embrasse tendrement.
V.
[f2]Le 6 février, il a écrit aux D’Argental : « Je mettrai dans ma confession générale … que j’ai affligé Mlle Gaussin ; je m’en accuse très sérieusement devant mes anges … mais pourquoi m’a-t-on forcé de changer le rôle tendre que j’avais fait pour elle ? …M. le maréchal de Richelieu a été las pour la première fois des femmes tendres et complaisantes … Il est clair que ce gros rôle d’Amazone n’est pas fait pour les grâces attendrissantes de Mlle Gaussin … Je vous prie de lui montrer cet article de ma lettre »
http://www.dailymotion.com/video/x1ng5g_chat-qui-joue-du-...
J'ai eu un chat qui ressemblait à celui-ci, mais c'est plutôt moi qui jouait du piano comme ça !
18:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
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