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06/04/2010

en proie aux maladies et aux ouvriers

 

 http://www.youtube.com/watch?v=0CEsyupYQwU

Surprise !

Elie Bertrand au XXIème siècle n'a plus guère de rapports avec celui qui correspondait avec Volti ! Ou est-ce une réincarnation pour des rapports percutants ?

En tout cas, c'est ce que j'ai découvert en cherchant des images  "Elie Bertrand" ! Vive Google qui me permet d'élargir mes connaissances musicales !

Elie au XVIIIème : le voici : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lie_Bertrand

Perso : Ma belle Amie, je sens qu'après avoir lu cette note vous ajouterez comme moi deux noms à la liste des voués aux enfers : Altmann et von May !

http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://idata.over-b...

 

 

 

« A Elie Bertrand

Pasteur de l’Eglise française

à Berne

 

 

Aux Délices près de Genève,

6 avril 1756

 

             Me voilà toujours cloué à mes Délices, mon cher Monsieur, en proie aux maladies et aux ouvriers. Je travaille à me défaire de tout cela pour venir rendre mes hommages à Berne. J’y viendrai lire le catéchisme dont vous me parlez, car en vérité je me sens un peu de votre religion, je suis indulgent comme vous, j’aime Dieu et le genre humain, et je ne damne personne. Ce n’est pas que l’auteur de la lettre anonyme n’ait fait une action damnable ou tout au moins condamnable : ce n’est point du fanatisme tout pur, c’est une méchanceté réfléchie ; j’avoue avec vous que l’auteur est un fou, mais c’est un fou très dangereux. Il écrit une lettre de Lausanne contre les premiers ecclésiastiques et les premiers magistrats du pays ; il me dit dans cette lettre que ceux qui me font l’honneur de venir chez moi écrivent à Berne contre moi. Il envoie sa lettre cachetée à un de ses parents à Berne, et le prie de mettre le dessus de la lettre. Ce parent se prête innocemment à cette manœuvre dont il ne soupçonne pas la malignité. Ce sont de ces choses qu’on peut aisément savoir  de M. Roberty, employé à la poste de Berne. Pour comble de perversité, ce brouillon a cacheté sa lettre d’un cachet surmonté de la lettre H, et a répandu lui-même dans Lausanne qu’un magistrat de Berne m’avait écrit une lettre de reproches. Mes amis m’ont conseillé d’écrire à M. de Haller, me flattant qu’il pourrait me mettre au fait de cette manœuvre dans laquelle on semblait abuser de son nom, et qu’il en serait indigné. On m’avait dit qu’il avait quelque intendance sur les postes, et c’est cette raison qui me détermina à prendre la liberté de m’adresser à lui. Je n’osai pas lui expliquer ce que la lettre anonyme contenait ; je me contentai de lui parler en général pour obtenir quelques éclaircissements [de fait, V* avait commencé par soupçonner de Haller qui critiquait depuis longtemps ses œuvres dans les Göttinger gelehrten Zeitungen (= Documents savants de Göttingen); aussi, il avait écrit perfidement à Haller en lui demandant de reconnaitre la paternité du conseil -(de ne pas s’en prendre à la religion d’un pays tranquille) qui était donné dans la lettre anonyme- pour pouvoir l’en remercier ! ]. Je suis actuellement tout éclairci ; je sais de quelle main  ce trait infâme est parti [en réalité il ne le saura qu’en 1759 par une lettre de Haller, le coupable est un pasteur bernois, Altmann, qui dès avant l’arrivée de V* avait déclaré : « Nous ne voulons pas d’un homme qui est le rebut de toute la terre. »], et je suis persuadé que vos magistrats ne souffriraient point qu’un homme écrivit de Lausanne des calomnies contre les premiers de Lausanne et les envoyât par la poste de Berne, pour faire croire que sa lettre est écrite par quelqu’un de ses souverains. Cet abus de toutes les lois et ce manque de respect à ses maîtres n’est pas tolérable. Je vous supplie, Monsieur, de vouloir bien communiquer ma lettre à M. de Freudenreich et à M. de Haller. Je sais qu’il y a bien des tracasseries à Lausanne, mais je ne m’en mêle point. Je n’ai été qu’une seule fois dans cette ville. On m’a dit que de jeunes ministres n’ont pas pour leurs anciens toute la considération qu’ils leur doivent ; que quelquefois même ils prêchent les uns contre les autres [ces insinuations ont fait accuser V* par un ami de Haller, von May, de « mettre la combustion (au pays) … en mettant ses parasites aux mains avec le ministère (du culte). »] ; mais ce n’est pas à moi à prendre connaissance de ces petits scandales. Un malade doit se tenir au coin de son feu, et un étranger doit se taire.

 

             Bonsoir, mon cher philosophe religieux et humain. Mille respects, je vous en prie à M. le baron de Freidenreck et à M. le baron de Haller.

Tintin soviet.jpg

 Juste pour nous souvenir que l'abstention n'est pas si facile dans certains pays !

Personnellement je n'arrive toujours pas à choisir entre deux mauvaises choses, aussi je choisis de m'abstenir ! Honte à moi de choisir ce type d'opposition, peut-être ...

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