17/07/2010
Arlequins anthropophages, je ne veux plus entendre parler de vous... Je ne veux pas respirer le même air que vous.
http://news.fr.msn.com/m6-actualite/article.aspx?cp-docum...
"...un pays où l'on commet de sang-froid et en allant dîner des barbaries qui feraient frémir des sauvages ivres."
Un pays où l'on commet, toute réflexion faite et en ayant suivi une cérémonie de prière, des actes d'agression qui font frémir ...
Ce pays qui en certains lieux, qui s'étendent très vite, devient un pays de non droit, limite république bananière où c'est la pègre qui fait sa loi .
Je fais allusion ici à cette invraisemblable violence grenobloise.
Mon cher imam, ta prière pour ce regretté mais non regrettable délinquant à qui il n'a manqué que d'être assassin, ta prière, dis-je, soit est tombée dans l'oreille de sourds, soit a mis de l'huile sur le feu . Tu ne pouvais ignorer que ces jeunes salauds (je ne crains pas d'utiliser ce terme ! ) avaient promis de se venger !
Venger quoi ? Venger qui ?
Un hors-la-loi ?
Et bien s'ils sont de son bord qu'ils en subissent les conséquences !
Voltaire vous aurais haï !
Et moi, je vous traite de bestiaux imbéciles et dangereux !
Basta !!
Je ne veux plus que vous respiriez le même air que moi !
http://www.deezer.com/listen-2150174
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
Aux eaux de Rolle en Suisse par Genève 16è juillet 1766
Je me jette à votre nez, à vos pieds, à vos ailes, mes divins anges. Je vous demande en grâce de m'apprendre s'il n'y a rien de nouveau . Je vous supplie de me faire avoir la Consultation des avocats [affaire de La Barre]; c'est un monument de générosité, de fermeté et de sagesse dont j'ai d'ailleurs un très grand besoin. Si vous n'en avez qu'un exemplaire et que vous ne vouliez pas le perdre, je le ferai transcrire, et je vous le renverrai bientôt.
L'atrocité de cette aventure me saisit d'horreur et de colère . Je me repens bien de m'être ruiné à bâtir et à faire du bien dans la lisière d'un pays où l'on commet de sang-froid et en allant dîner des barbaries qui feraient frémir des sauvages ivres. Et c'est là ce peuple si doux, si léger, si gai ! Arlequins anthropophages, je ne veux plus entendre parler de vous. Courez du bûcher au bal, de la Grève à l'opéra-comique, rouez Calas, pendez Sirven, brûlez cinq pauvres jeunes gens qu'il fallait, comme disent mes anges, mettre six mois à Saint-Lazare[#]. Je ne veux pas respirer le même air que vous.
Mes anges, je vous conjure encore une fois de me dire tout ce que vous savez. L'Inquisition est fade en comparaison de vos jansénistes de Grand-Chambre et de Tournelle [chambre du parlement de Paris chargée des affaires criminelles]. Il n'y a que le diable qui soit capable de brûler les hommes en dépit de la loi. Quoi ! le caprice de cinq vieux fous [cinq juges qui firent la majorité pour la condamnation à mort : « Il y avait vingt-cinq juges, quinze opinèrent la mort et dix à une correction légère. »] suffira pour infliger des supplices qui auraient fait trembler Busisris ![roi légendaire d'Égypte qui faisait périr tous les étrangers qui entraient sur ses États] Je m'arrête , car j'en dirais bien davantage. C'est trop parler de démons, je ne veux qu 'aimer mes anges. »
#Dans une prétendue lettre datée du 7 juillet 1766, V* relate ce qu'il sait de l'affaire : « Un … lieutenant de l'Élection , … nommé Belleval, vivait avec la plus grande intimité avec l'abbesse de Vignancour, lorsque deux jeunes gentilshommes, parents de l'abbesse , … arrivèrent à Abbeville. L'abbesse …, trouvant … le plus jeune préférable à monsieur l'élu, … congédia celui-ci … Belleval , jaloux et chassé , résolut de se venger ; il savait que le chevalier de La Barre avait commis de grandes indécences quatre mois auparavant avec quelques jeunes gens de son age. L'un d'eux … avait donné en passant un coup d baguette sur un poteau auquel était attaché un crucifix … il sut que ces jeunes gens avaient chanté des chansons impies … on reprochait au chevalier de La barre d'avoir passé à trente pas d'une procession qui portait le Saint-Sacrement, et de n'avoir pas ôte son chapeau ...Belleval alla chez tous les témoins, il les menaça …; il força le juge d'Abbeville à le faire assigner lui-même en témoignage . Il ne se contenta pas de grossir les objets ... » Les cinq jeunes gens sont de La Barre, Gaillard d'Etallonde, Moinel, Douville de Maillefeu, Dumaisniel de Saveuse.
12:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.