17/08/2010
Je compte dans cinq ou six jours au plus tard avoir un des plus grands plaisirs que j'aie sentis en ma vie
Ce titre reflète exactement ce que je ressens ce jour car la réalité va rejoindre la fiction, mon présent va rejoindre le passé voltairien . Dès à présent le soleil est commandé pour samedi, et pas seulement lui. Mam'zelle Wagnière, votre château vous accueille !
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Charlotte-Sophie, mais qui êtes-vous donc ?
Qu'allâtes vous faire aux Délices avec Volti ?
http://www.histoire-genealogie.com/spip.php?article1058
http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/baf3/candide/autobiog.htm
Je ne jouerai pas les Cassandre, elle qui en a inspiré plus d'un , loin de la mythologie :
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« A Charlotte-Sophie von Altenburg, comtesse Bentinck
née comtesse d'Oldembourg,
à Lausanne
A Soleure 17 août [1758]
et ne part que samedi 19
Je vous trompais donc , Madame, comme vous m'avez trompé. J'aurai l'honneur de vous revoir plus tôt que je ne vous l'avais dit. Je passerai par Neuchâtel au lieu de passer par Berne, je verrai milord Maréchal [i] afin d'avoir des nouvelles de toutes façons à vous rapporter. Si vous avez eu la bonté de m'écrire à Soleure chez l'ambassadeur de France, la lettre ma sera rendue à Lausanne. Je compte dans cinq ou six jours au plus tard avoir un des plus grands plaisirs que j'aie sentis en ma vie, j'y ajouterai celui de vous gronder. Mon Dieu, Madame, que j'ai de choses à vous dire ! que notre roman est singulier ! nous reprendrons le fil de nos aventures depuis 1753 [ii]. Cela doit contenir un tome de Cassandre ou de Cyrus [iii]. Il est vrai que pour une héroïne vous n'êtes pas trop bien logée à Montriond avec vos écuyers. Mais vous savez que les princesses et les chevaliers errants avaient quelquefois de fort mauvais gîtes. Adieu Mandane, adieu Statira [iv]. Je n'ai pas l'honneur d'être votre écuyer mais je vous suis attaché avec tous les sentiments respectueux des chevalliers du temps passé.
Point du tout, je ne passerai point par Neuchâtel, mais par Berne, et j'aurai la consolation de vous faire plus tôt ma cour. Je ne passerai pas même par Berne, pour accourcir le chemin. »
iL'envoyé de Prusse, que V* définit ainsi à la comtesse de Lutzelbourg le 2 février 1759 : « ancien conjuré anglais, ancien réfugié en Espagne, aujourd'hui gouverneur ad honores de la petite principauté de Neuchâtel »
ii Cf. lettres adressée par V* pendant son séjour prussien : 22 février et 17 mai, septembre-octobre 1751, 11 octobre et décembre 1752.
iv Personnages du Grand Cyrus ; Statira sera aussi un personnage de la future tragédie de V* : Olympie.
05:45 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Moi aussi j'ai hâte d'être à samedi et voir enfin les portes du château ouvertes.
Quelle déception, en juin, de n'avoir pû entrer en la demeure de Monsieur de Voltaire. Heureusement, la promenade sous les Charmilles a fait oublier tout cela.
Avez-vous réservé une table chez mon pépé Wagnière ? :)
A Samedi, Mister James.
Écrit par : lovevoltaire | 17/08/2010
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