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13/03/2011

le roi leur a répondu : j'ai l'honneur d'être gentilhomme aussi, je paierai dans mes domaines la confection des chemins, et je ne me crois point dégradé pour cela

Louis XVI, dans un raccourci qui lui fait honneur, (avant d'être le raccourci lui-même), se montre partisan d'une action en faveur de ceux qui travaillent à la voirie, ce qui n'était pas une mince affaire . Il ose .

Il ose s'opposer à ceux de son clan .

Volti, lui aussi, déja depuis près de vingt ans, se battait pour l'abolition des corvées non payées .

Notre président ( qu'on aurait bien du mal à raccourcir davantage ) ne me semble pas apte, en cette période pré-électorale, à imposer quelque idée généreuse aux membres de son parti l'UMP, qui , d'ailleurs, pourrait devenir l'Union des Meilleurs Perdants .

J'ai fait  le choix de ce titre pour faire un rappel aux coutumes des républicains élus par le peuple : ceux qui se croient dégradés s'ils ne profitent pas de leurs maigres pouvoirs , ceux qui feront tout pour ne pas payer une contravention , ceux qui voyagent gratis pour leurs loisirs (grassement payés par les contribuables) .

Alors, Heureux ?

http://www.deezer.com/listen-1125858

 

cantonnier GavarniSweeper.jpg

Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Corv%C3%A9e_seigneuriale

 

 

 

 

 

 

 

« A Dominique Audibert i


[vers le 13 mars 1776]

 

Vous savez peut-être que le parlement de Paris ayant dit au roi, dans une grande députation, que Sa Majesté dégraderai la noblesse de son royaume en l'invitant à payer les journées de ceux qui travaillent aux chemins de leurs terres, le roi leur a répondu : j'ai l'honneur d'être gentilhomme aussi, je paierai dans mes domaines la confection des chemins, et je ne me crois point dégradé pour cela.

 

Vous savez peut-être aussi que ce parlement ayant fait brûler par son bourreau, au pied de son grand escalier, un excellent livre en faveur du peuple, composé par M. de Boncerf ii, premier commis de M. Turgot, et ayant décrété l'auteur d'ajournement personnel, Sa Majesté leur a ordonné de mettre leur décret à néant, et leur a défendu de dénoncer des livres : elle leur a dit que ces dénonciations n'appartenaient qu'à son procureur général, qui même ne pouvait le faire qu'après avoir pris ses ordres iii.

 

Voilà les jugements de Titus et de Marc-Aurèle, mais Messieurs ne sont pas des sénateurs de Rome . Pour M. Turgot, il a tout l'air d'un ancien Romain. »

 

iEn faisant attention à quelques coquilles dans l'article, Dominique Audibert : voir : http://www.napoleon.org/fr/salle_lecture/biographies/file...

ii Les Inconvénients des droits féodaux de Pierre-François Boncerf : http://books.google.be/books?id=BBVEAAAAcAAJ&printsec...

et voir lettre à Condorcet du 6 mars : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/03/06/s...

Pierre-François Boncerf : http://books.google.be/books?id=5LZBAAAAcAAJ&pg=PA90&...

iii Condorcet a noté sur le manuscrit : « Cette nouvelle n'est pas exacte . Il est très vrai seulement que le parlement fît brûler ce livre , mais la protection du ministère se borna à empêcher de poursuivre l'auteur . Plusieurs ministres fomentaient dès lors sous main ces entreprises du parlement, et s'étaient réunis avec lui pour empêcher M. de Turgot de sauver la nation . »

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