21/07/2012
vous ne doutez pas des sentiments qui m'attachent à vous. Ils sont si vrais que j'ose supprimer les cérémonies.
... Dit le président au général en chef des armées avant de lui annoncer la suppression du défilé du 14 juillet !
Mais là, je crois que je prend mes désirs pour des réalités , et Eva Joly n'est pas près de voir cette (r)évolution de l'esbrouffe républicaine .
Ne faisons plus défiler les fusils mais gardons les bal(le)s !
« A M. le président de RUFFEY 1
Aux Délices, 21 juillet 1756.
Je ne suis qu'un petit prophète, monsieur et vous êtes un vrai poète, cui mens divinior atque os magna sonaturum. Il faut avouer que M. le maréchal de Richelieu doit être plus flatté de vos éloges que de ceux d'un homme qu'on pourrait regarder comme séduit par un attachement de tant d'années. Je crois que M. de La Marche 2 ferait mieux de venir à Genève, au temple d'Esculape, que d'aller dans ses terres de Bresse; si quelqu'un dans le monde est capable de le guérir, c'est M. Tronchin. Ses amis devraient l'engager à prendre ce parti. Il y a moins loin de ses terres à Genève qu'en Languedoc 3.
Il est bien triste de voir un homme aussi estimable dans un si triste état. Adieu, monsieur, les malades comme moi écrivent peu; mais vous ne doutez pas des sentiments qui m'attachent à vous. Ils sont si vrais que j'ose supprimer les cérémonies.
V. »
1 Gilles-Germain-Richard de Ruffey : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Germain_Richard_de_Ruffey
2 Claude-Philippe ( ou Philibert) Fyot de La Marche, ami de V* depuis leurs études au collège Louis le Grand : http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude-Philippe_Fyot_de_La_Marche
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