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10/08/2012

Informez-vous, je vous prie, de cette folie anglaise, et punissons-la

... Non, non , non, je ne cite pas une déclaration de diverses fédérations sportives, comme l'aviron ou le cyclisme, qui entre autres, ont eu maille à partir avec les perfides Anglais qui ont exploité trop habilement les possibilités les moins fair play de leurs règlements .

Malheureusement, en vue d'un résultat qu'on veut doré, des sportifs sont prêts à ne l'être plus qu'à moitié, l'autre moitié étant dédiée à la combinazione . Dommage !

L'or ne vaut ainsi pas mieux que du fer blanc, les bidouilleurs sont perdus de réputation, leur valeur les met seulement au catalogue du best of des chacals du sport (que les chacals me pardonnent de les rabaisser ainsi, eux qui ne trichent pas ) .

 Le XVIIIè faisait fonctionner la "savonnette à vilain" pour, moyennant finance acquérir des quartiers de noblesse illico presto; nos tricheurs des JO 2012, sont eux aussi des vilains, qui malgré savon et gloire le resteront .

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« A M. Jean-Robert TRONCHIN, de Lyon

Des Délices, 21 août 1756.

On m'écrit de Paris qu'on parie à Londres, à bureau ouvert, vingt contre un que M. le maréchal de Richelieu sera mené prisonnier en Angleterre avant quatre mois, et celui qui me l'écrit a envoyé vingt guinées, à ce qu'il dit, pour en gagner quatre cents. Je parierais bien vingt contre un, mais il est encore plus doux de mettre un contre vingt. Si la chose est ainsi, faisons fortune aux dépens de l'Angleterre. Je veux bien parier cinquante louis pour M. de Richelieu, et compte ne rien hasarder. Je vous conseille d'en faire autant: cela vaut mieux que Cadix. Informez-vous, je vous prie, de cette folie anglaise, et punissons-la.
M. le docteur Tronchin continue ses miracles, mais il ne peut rien sur monsieur le conseiller votre frère 1. Ce n'est que dans sa famille qu'il ne fait point de prodiges, mais il y a des miracles impossibles. On dit des choses si extraordinaires du roi de Pologne et du roi de Suède; mais je ne les crois point. Il faut attendre le dénoûment de tout ceci.

 

Quand le dernier des Autrichiens aura tué le dernier des Prussiens, cela n'empêcherait pas qu'il fallût songer à ses petites affaires. Je n'ai besoin dans le moment présent que des secours de votre Esculape, paralytique d'une jambe, mordu à l'autre par mon singe 2, ne digérant point, et ayant souvent la fièvre, je suis un corps très-ridicule. Je vous écris comme je peux.3 »

1 François Tronchin , cousin de Théodore Tronchin , le médecin

2 Ce qui l'empêchera de recevoir ses visiteurs .Voir Revue suisse 1855, pages 404-405 : http://books.google.fr/books?id=UEwpAAAAYAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

3 Ce dernier paragraphe figure aussi comme lettre estimée écrite le 14 octobre de cete même année . Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/10/13/je-suis-un-corps-tres-ridicule.html

 

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