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11/08/2012

Quand il n'y aurait que la perte du temps, c'est beaucoup

... Me dis-je en pestant contre ce fichu/foutu facteur d'occasion qui vient de renvoyer à son expéditeur une lettre recommandée, que j'attendais avec impatience, pour le motif que je suis inconnu à mon adresse ! Bougre d'âne, on ne te demande pas d'éplucher les prénoms alors que le nom est correct et l'adresse également . Aussi, à  propos, j'ai eu l'immense honneur et avantage de la part de ce mercenaire des lettres de recevoir enfin la revue du Point du 2 août en même temps que celle du 9 le vendredi 10 , huit jours de retard pour l'une, un (seulement ! ) pour l'autre , quel bonheur .

Dans le numéro du 2 août, horreur, Roger-Pol* Droit (qui ne l'est pas ! ) pisse un article "La face cachée de Voltaire" avec une accroche de couverture "Voltaire le sulfureux" . "Le prince des Lumières a aussi sa part d'ombre"..."misogyne, homophobe, antijuif, islamophobe", ah ! que voilà de la belle ouvrage Roger-Pol ! Vous oubliez l'essentiel, qui lui est véritable et  vous concerne au premier chef : anti-cons !

Votre inculture me navre quand elle touche à Voltaire, et je me fouts complètement de votre oeuvre littéraire qui au vu de cet article ne doit pas planer bien haut et de vos travaux d'intellectuel besogneux .

Avant de m'étendre plus en détail sur cet article, j'adresse cet extrait de l'article "les bornes de l'esprit humain" du Dictionnaire philosophique à R-P Droit : "... cet orgueilleux imbécile, revêtu d'un petit emploi dans une petite ville croit avoir acquis le droit de juger et de condamner ce qu'il n'entend pas ."

NDLR - * Roger-Pol évoque immanquablement pour moi une marque de champagne le Pol-Roger, et me laisse supposer que ses parents et lui-même -(pour cause d'hérédité )- ne savent pas lire plus que des étiquettes . Au passage, ce champagne n'est vraiment pas terrible .

 

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« A M. Charles PALISSOT de MONTENOY.

Aux Délices, 27 août 1756.

Tout malade que je suis, monsieur, il faut que je me donne la consolation de vous remercier de votre lettre, elle est très- judicieuse, et je suis fort sensible à la confiance que vous me témoignez 1. J'ai d'ailleurs un intérêt véritable à voir tous ces petits nuages dissipés. Je me regarde comme votre ami après votre pèlerinage 2. Je suis l'ami des personnes dont vous me parlez 3, et vous êtes tous dignes de vous aimer les uns les autres.
J'ai eu dans ma vie quelques petites querelles littéraires, et j'ai toujours vu qu'elles m'avaient fait du mal. Quand il n'y aurait que la perte du temps, c'est beaucoup. On dit que vous employez votre loisir à faire des ouvrages qui me donnent une grande espérance et beaucoup d'impatience. Je parle souvent de vous avec M. Vernes. Pardonnez une si courte lettre à un malade. »

1 Palissot parlait, dans sa lettre, de tracasseries que lui avait fait susciter sa comédie du Cercle, ou les Originaux, (où il s'en prend aux philosophes et en particulier à JJ Rousseau qui y est représenté broutant des laitues), et les attribuait au comte de Tressan.

2 Palissot est venu en séjour aux Délices avec Patu pendant neuf jours , voir lettre du 8 novembre 1755 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/04/16/p...

3 Le comte de Tressan, le duc de Villars, Vernes.

 

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