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13/02/2013

je plaindrais fort de pauvres troupes éloignées de leur pays

 ... S'il s'agissait de troupes de civils réfugiés loin de leurs pays en guerre , civils affamés par des meutes de leurs concitoyens sans foi (même s'ils disent se battre au nom de la religion) ni loi (autre que celle des armes ) . 

 

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« A Marie-Ursule de Klinglin, comtesse de LUTZELBOURG.

 Aux Délices, 5 décembre [1757].
Le petit Gayot 1, madame, ne nous apprend rien mais pourquoi ne m'apprenez-vous pas que, le 22, les serviteurs de Marie- Thérèse ont attaqué, en treize endroits, les retranchements des Prussiens sous Breslau, les ont tous emportés, et ont gagné une bataille meurtrière et décisive qui nous venge et qui redouble notre honte ? Les Français sont heureux d'avoir de tels alliés. Si le roi de Prusse avait les mains libres, je plaindrais fort de pauvres troupes éloignées de leur pays, n'ayant point de maréchal de Saxe à leur tête, et ayant appris à faire très-mal le pas prussien, tout étourdis et tout sots de paraître devant leurs maîtres, qui leur enseignent le pas redoublé en arrière. Le roi de Prusse m'avait écrit, trois jours avant la bataille du 5
Quand je suis voisin du naufrage,
Je dois, en affrontant l'orage,
Penser, vivre, et mourir en roi.

Nous n'avons pas voulu qu'il mourût; mais les généraux autrichiens le veulent. Portez-vous bien, madame, vous et votre digne amie. Mme Denis, qui se porte mieux, vous présente ses obéissances très-humbles. »

                                                           

1 Ou Gaiot : voir lettre du 2 septembre 1753 à la comtesse de Lutzelbourg : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f121.image.r=gayot.langFR

et du 3 septembre 1753 à Mme Denis : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/09/02/j...

 

 

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