16/07/2013
Loin d'épuiser une matière, Il n'en faut prendre que la fleur
... Ou garder une poire pour la soif , si on est gourmand .
« A Nicolas-Claude Thieriot
Je crois mon ancien ami que je vous ai dit des injures dans ma dernière lettre 1. J'avais grand tort . Vous aviez envoyé le grand Sala heddin 2 chez le bienfaisant Bouret et le bienfaisant Bouret me l'avait dépêché . J'ai trouvé mon Kurde aux Délices . Je le lis avec plaisir quand j'ai arrangé mon potager et j'écrirai à l'auteur quand j'aurai achevé ma lecture . Qui est donc ce M. Marin ? Il me semble qu'on se remet un peu à l'érudition orientale , mais cela ne durera pas . Malheur à ceux qui voudront entrer dans les détails de ces Mille et une nuits historiques ! C'est là qu'il faut se souvenir du précepte de La Fontaine :
Loin d'épuiser une matière,
Il n'en faut prendre que la fleur .
Je vous embrasse .
18 mars [1758] aux Délices »
1 « Liron, loir, paresseux ... » : voir lettre du 7 mars 1758 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/07/06/liron-loir-paresseux-negligent-qui-ne-songez-a-rien.html
2 Histoire de Saladin , par François-Louis-Claude Marin : http://books.google.fr/books?id=jcAEtmRM0V8C&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Louis_Claude_M...
et : http://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journalis...
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