26/07/2013
j'apprends que vous avez la tête grosse comme un boisseau
... Mon pauvre (sic) M. Guéant !
Mais à force de vous hausser du col depuis des années votre tête s'est prise pour une mongolfière avec les conséquences néfastes que l'on sait , l'enflure de l'égo vous a donné des vapeurs . A jouer les éminences grises votre teint est devenu raccord , je soupçonne même ici une tenue de camouflage face aux juges qui vous attendent . Nulle inquiétude de ma part pour votre état de santé ou maladie supposée, vous êtes à l'aise dans le mensonge depuis bien longtemps avec votre ex - patron président sujet au même mal .
Voici le seul type de nageur en eaux troubles que je respecte
« A David-Louis Constant de Rebecque, seigneur d'Hermenches
à Lausanne
Aux Délices 30mars [1758]
Je suis à vos ordres, monsieur, mais je suis un peu malade et j'apprends que vous avez la tête grosse comme un boisseau, que vos dartres vous tourmentent plus que jamais . En vérité vous devriez bien plutôt venir consulter Tronchin que de songer à la comédie . Polifonte, Zamore, Orosmane se portaient à merveille . Il faut avoir soin de sa santé préférablement à tout . N'abusez point de votre jeunesse et de votre force . Pardonnez à la liberté avec laquelle je vous parle . Il est impossible de ne pas s'intéresser vivement à vous . Venez voir Tronchin , nous retournerons ensemble à Lausanne . Si en recevant ma lettre vous êtes mieux et d'un mieux à ne pas craindre de rechute, mandez-le moi, je vous en prie et si vous êtes en humeur et en état de répéter et de jouer, je partirai avec Mme Denis à la réception de vos ordres . Mais au nom de Dieu ne négligez pas votre santé .
Votre très humble et très obéissant serviteur
V. »
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