10/08/2013
voilà nippé pour des siècles, et je verrai tranquillement le destin de l'Europe
... Non pas à travers des barreaux/rayures qui sont -parait-il- amincissants mais avec de seyantes tenues zèbrées que j'ai hâte de voir portées par mister Montebourg, mannequin d'un jour pour la gloire du made in France . Quand je dis "j'ai hâte", comprenons- nous bien, je peux très bien me passer de cette mascarade, n'ayant aucun fantasme envers ce ministre du redressement, je me redresse fort bien tout seul (ou pas ;-) ) .
Tagada tagada voila les Dalton ...
« A Ami Camp
et compagnie
à Lyon
A Lausanne 27 avril [1758]
Je trouve ici, mon cher monsieur, un tonneau de vin de Neufchâtel assez bon, et avec vos deux cents bouteilles et ce qui me reste, je pourrai attraper le bout de l'année 1.
Vous serez débarrassé pour longtemps de mes importunes demandes, moyennant une nouvelle bonté de votre part . Il s'agit de vouloir bien envoyer à l’adresse de M. Cathala douze aunes de croisé blanc de soie, de quoi faire deux de ces vestes rayées avec des bandes d'or cylindré qu'on porte en été, cinq douzaines de boutons d'or pour justaucorps, et trois douzaines de petits boutons pour vestes . Moyennant ce petit envoi, et les six livres de chocolat et vos nouvelles cent bouteilles, et vos tapis me voilà nippé pour des siècles, et je verrai tranquillement le destin de l'Europe .
Votre très humble et très obéissant serviteur .
V. »
1 Ce fait suggère que V* n'avait pas encore décidé de renoncer à sa maison de Lausanne ou du moins cherchait à donner cette impression . S'il s'est décidé à ne plus revenir cela peut expliquer ce bref séjour à Lausanne . Il est par ailleurs certain que ses récentes difficultés avec la loi et l’Église de Genève poussent V* à chercher un autre domicile ; voir lettre du 26 avril 1758 à Pierre Pictet : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/08/09/temp-5ec9327036321494ccbe6f68d37c155a-5138382.html
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