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24/10/2013

Je n'ai nulle confiance à aucun papier public ni à ceux qui les répandent, et je crois qu'il faudra s'en défaire à la première occasion un peu favorable

 ... Il n'est qu'à se mettre au courant des dernières (?!) décisions gouvernementales , impopulaires mais quand même nécessaires , pour se convaincre que Voltaire pourrait tenir le même langage en France du XXIè siècle ; voir : http://www.laposte.net/thematique/actualites/bourse/article.jsp?idArticle=20131024153847-pea--pel--assurance-vie---600-millions-de-prelevements-supplementaires-&idAgg=actu_bourse

 Dans un tout autre domaine d'action, l'impôt à 75% provoque la menace de grève du monde, si énormément important pour la survie du peuple et  le bonheur des chomeurs, la grève donc du monde  des footeux .

Pourvu qu'ils tiennent parole !

que cette grève se durcisse !

se prolonge indéfiniment !

qu'on laisse pousser le gazon jusqu'à hauteur des genoux !

que les supporters fassent du sit in dans leurs bistros favoris, qu'ils cotisent pour compenser la perte de pouvoir d'achat de leurs idoles taxées !

qu'ils fassent bouillir leurs ballons en soupes maigres !

qu'ils fassent tout ce qu'ils veulent mais qu'ils ne nous gonflent plus avec leur misère dorée !

 

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« A Jean-Robert Tronchin

Aux Délices 9 septembre 1758 1

Vous trouverez ci-joint, mon cher correspondant, la seule approbation 2 que j'aie donnée depuis un an aux opérations de ce monde . Tout confirme que nous avions bien raison l'année passée . Je doute fort que l'homme le plus adroit eût pu engager messieurs de Berne à vous prêter deux millions . Ils donnent des régiments pour de l'argent et n'en prêtent point à la France . C'est un système qu'il serait difficile de changer . Il est certain qu'ils viennent de donner au landgrave de Hesse cent mille écus qu'ils lui avaient promis . Le résident d 'Angleterre qui est à Berne y a plus de crédit que l'ambassadeur .

Je vous prie de me faire savoir combien perdent sur place les billets de la 4è loterie et les annuités . Je n'ai nulle confiance à aucun papier public ni à ceux qui les répandent, et je crois qu'il faudra s'en défaire à la première occasion un peu favorable . Je n'ai pas meilleure opinion de nos affaires à Pondichéry, où chacun pille comme en Europe . Les fonds y manquent pour payer nos troupes, et l'indiscipline y est aussi grande que dans nos armées de Westphalie .

Je reçois aujourd'hui des lettres d'un officier général de ce pays-là, qui me confirme ces tristes nouvelles . Je n'en ai aucune de Cadix . La flotte n'a rien apporté pour moi . Je souhaite qu'elle ait apporté quelque chose pour vous . Ce temps ci est funeste pour tout le monde, et même pour ceux qui aiment le bon vin . Dieu nous refuse de quoi boire, et les hommes se mangent . Je vous prie pour me consoler de vouloir bien engager quelque honnête Provençal à me faire avoir un baril d'excellente huile d'olive . Je ne me console point de n'avoir pu vous voir à Genève . Adieu mon cher monsieur . Vous avez encore eu mille bontés pour un jeune mousquetaire du roi mon parent 3. Il n'y a sorte d'obligation que nous ne vous ayons .

V.

J'ai reçu de MM. Tronchin et Camp mon compte du 31 juillet 1758 par lequel ils me redoivent d'une part 405 665 livres d'une part, et de l'autre 14 billets de la quatrième loterie et quarante billets d'annuités . Approuvé le 9 août 1758.

Voltaire. »

1 Cette lettre est composée de neuf fragments .

2 V* avait d'abord écrit opération .

3 Le cousin Daumart , qu'un malheureux accident de cheval va mettre à la charge de V* .Voir dans : http://booksnow1.scholarsportal.info/ebooks/oca10/38/lafa...

« C'est une bien malheureuse créature que ce Daumart, écrivait-il de Ferney à Mme de Fontaine, mais son père était encore plus sot que lui, et son grand-père encore plus . Je n'ai pas connu le bisaïeul, mais ce devait être un rare homme » Or le bisaïeul en question était également l'aïeul maternel de Voltaire . Il est pourtant juste de constater à la décharge du chatealin de Ferney qu'il avait sur les bras depuis dix neuf mois ce « mousquetaire Daumart » devenu rapidement impotent sous son toit des suites d'une ancienne chute de cheval compliquée sans doute de l' »avarie » récemment contractée à Genève . »

 

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