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21/06/2014

je ne perds point de vue dans tous ces tracas les objets qui vous regardent

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« A Cosimo Alessandro Collini 1

gouverneur de M. le comte

de Sauer

à l'hôtel de Neuviller

à Strasbourg

Aux Délices , 7 mai 1759

Je n'ai pas eu un moment à moi depuis deux mois mon cher Collini . Tantôt malade, tantôt surchargé de quelques travaux indispensables, tantôt occupé de ma ruine en faisant bâtir deux châteaux ; je ne perds point de vue dans tous ces tracas les objets qui vous regardent ; j'ai toujours devant les yeux Manheim et Francfort ; je ferai l'impossible pour aller à Schwetzingen, et je ferai l'impossible aussi pour vous prendre en passant . Vous avez grande raison de n'être point de l'avis du docteur Pangloss ; je ne penserai comme lui que quand je pourrai parvenir à vous être utile .

V. »

1 Sur le manuscrit original, Collini note : « 7 mai 1759 . A M. C … M. de V... venait d'acquérir deux belles terres en France dans le pays de Gex, Ferney et Tournay . Il rappelle dans cette lettre la malheureuse affaire de Francfort . Il s'intéressait beaucoup pour placer M. C... auprès de Mgr l’Électeur palatin, et il y réussit bientôt, car M. C... entra au service de ce souverain au commencement de l'année 1760. »

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