20/08/2014
N'est-il pas vrai qu'il est honteux de faire une muraille le long d'un grand chemin
... Suivez mon regard, vers le sud-est ...
Oui, vous y êtes : Palestine-Israël . Stop !
Dites-moi si ce mur arrête les missiles et les roquettes ?
Si non, à quoi sert-il si ce n'est à borner l'esprit plus encore que le territoire qu'on déclare sien les armes à la main faute de bon droit . Un peu de béton pour exacerber les haines qui n'en demandaient pas tant . L'histoire montre que toujours, toujours ces murs tombent, ou qu'on passe à côté, ou dessous, ou par-dessus, toujours , le mur d'Hadrien, la muraille de Chine, le mur de Berlin ... J'ai hâte de voir tomber cette imbécillité de fanatiques .
http://chroniquesetudiantes.com/dossier-sur-israel-3eme-partie/
« A François Tronchin
conseiller d’État
[vers le 12 juillet 1759]1
Mon cher ami, vous avez du goût, et vous aimez besogne bien faite . N'est-il pas vrai qu'il est honteux de faire une muraille le long d'un grand chemin qui ne va pas au bout de ce chemin ? Sept toises de haies la terminent, et desinit in piscem mulier formosa superne 2.
N'êtes vous pas d'avis que monsieur votre frère et moi réparions la honte de la république, de Murani, des Délices et du grand chemin de Lyon ? Ne voulez-vous pas que nous achevions la grande muraille ? Il eût fallu mettre cette condition au marché .
Mais l'argent de monsieur votre frère et le mien suppléeront à tout .
Votre très humble obéissant serviteur
V. »
1 Pour la date, on observe que Tronchin a répondu à cette lettre le 23 juillet 1759 ; mais V* a dû lui écrire avant son départ pour Lyon (voir lettre du 16 juillet 1759 à Jean-Robert Tronchin et Ami Camp :http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/08/20/je-voudrais-bien-qu-il-y-eut-une-academie-de-la-paix-je-sais-5431424.html et lettre du 21 juillet à Jean-Robert Tronchin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/08/20/environ-400-livres-au-plus-pour-payer-la-chambre-des-comptes-5431431.html)
2 Une femme au beau voile se termine en queue de poisson ; ce membre de vers de L'Art poétique d'Horace, constituait à l'origine l'épigraphe de La Pucelle dans l'édition de Genève , 1757.
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