04/09/2014
Je n'ai pas un moment à moi . Mais tous mes moments sont à vous
... Et à Voltaire, mes tendres pensées sont à Mam'zelle Wagnière .
« A ma belle philosophe
Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'Epinay
[vers le 5 août 1759]1
Ma belle inoculable 2, ma courageuse philosophe, je baise vos mules ; mais pour celle du pape 3, vous ne pourrez l'avoir que demain ou après-demain . Il faut s'en souvenir, la refaire, la transcrire . Je n'ai pas un moment à moi . Mais tous mes moments sont à vous . »
1 Manuscrit olographe sur une carte à jouer, Mme d'Epinay se fit inoculer le 6 août 1759 ainsi qu'il appert d'une lettre de Mme Denis du 4 août 1759 à Cideville .
2 « Je vais vous confier un secret bien extraordinaire dont je vous prie de ne point parler à qui que ce soit parce qu'elle [Mme d'Epinay] en fait mystère à sa mère, à son mari et à tous les gens qui prennent intérêt à elle . Tronchin l'inocule après-demain . Je vous avoue que j'ai été confondue aujourd'hui lorsqu'elle m'en a fait confidence . Cependant rien n'est si vrai . Je tremblerais si je ne connaissais par Tronchin pour l'homme le plus prudent . » Mme Denis à Cideville, 4 août 1759 .
3 Allusion à La Mule du pape, conte en vers de V* qui remonte approximativement à 1733, et qui ne semble pas avoir été publié à part .Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-conte-en-vers-la-mule-du-pape-70939061.html
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