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07/09/2014

Quoique l'affaire de la poste tienne tous les esprits en alarme, mon cher Cicéron, cependant il faut songer aux malheureux qui sont dans la geôle

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« A Jean Vasserot de Châteauvieux

[août 1759]

Quoique l'affaire de la poste 1 tienne tous les esprits en alarme, mon cher Cicéron, cependant il faut songer aux malheureux qui sont dans la geôle 2. Vous voulez sans doute persévérer dans votre bonne œuvre . Il s'agit de prêter 4365 livres de France . Soit il n'y a qu'à faire le contrat, je donnerai la somme . Je suis tout prêt à signer . Betens n'a qu'à me céder ses quinze settines 3 de mauvais pré à quinze francs par an la settine . On ne l'estime que 12 dans le pays de Gex, 225 par an ,

en quatre ans 900 livres

et autres terres, comme hutins qui en quatre ans puissent compléter le reste de la somme – le tout sans intérêt.

Je suis prêt de lui faire ce plaisir mais il faut de sa part bonne foi et exactitude sans quoi je deviens Mme de La Bâtie 4.

Et tuus semper et idem 5

V. »

1 La décision de la France d'augmenter les tarifs postaux fut discutée par le conseil de Genève le 27 juillet 1759 et souvent encore par la suite .

2 Voir lettre du 14 août au même :

3 « Setine, mesure agraire employée pour les prairies dans le pays de Gex et le Bugey : étendue que six hommes peuvent faucher en un seul jour » .

4 Françoise Turrettini, veuve de David Vasserot, voir lettre du 16 février 1755 à de Ruffey : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/12/01/tout-le-pays-ou-je-suis-s-est-empresse-a-me-donner-les-marqu.html

5 A toi toujours et dans les mêmes sentiments .

 

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