13/10/2015
j'ai quelquefois cent cinquante bouches à nourrir et toujours cent, mais je suis sage . J'entamerai les fonds le moins que je pourrai
... Pour la sagesse, j'en réponds, pour les fonds, advienne que pourra .
Mis en ligne le 9/8/2017 pour le 13/10/2015
« A Jean-Robert Tronchin
Mon cher correspondant il est vrai que je bâtis, que je fais des jardins, que je joue la comédie, que j'ai quelquefois cent cinquante bouches à nourrir et toujours cent, mais je suis sage . J'entamerai les fonds le moins que je pourrai . J'attends 14 000 livres d'Alsace, quelques piastres de Cadix, Laleu me promet 10 000 livres au 15 novembre . J'écris à M . de Montmartel, et je le prie de trouver bon qu'on tire sur lui 10 000 livres subito . Je lui mande que je vous envoie une lettre de change de 10 000 livres sur Laleu . Vous en ferez ce que vous croirez de plus à propos . Vous l'enverrez probablement à M. de Montmartel, vous négocierez la chose selon votre grande prudence et bonté, vous m'enverrez quand vous pourrez dix mille livres afin que je m’importune pas toujours M. Cathala . Vous êtes le maître d'arranger tout cela comme il vous plaira . Les châteaux et les comédies sont chers .
Nous vous embrassons tendrement . Il me semble que je corromps un peu votre ville de Genève.
V.
13 octobre [1760]
Pour mieux faire, voici ma lettre pour M. Montmartel à cachet volant . S'il y a quelque défaut dans le billet de change, ou dans mon opération, rectifiez en maître mes fautes, et pardonnez les en ami . »
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