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23/05/2016

malgré mes profusions, il me reste encore quelque chose

... Peut dire chacun des ministres de notre généreuse France de fonctionnaires .

http://www.bfmtv.com/politique/budget-nouveau-serrage-de-...

 Serrer la ceinture , pour autant que je sache, ne fait pas maigrir, et le coup de fourchette continue à s'ajouter au coup de louche dans la manne des impôts .

 

DSCF0504 dernier rogaton.JPG

Et puis viendra le temps des rogatons ...

 

 

« A Jean-Robert Tronchin Banquier

à Lyon

Aux Délices 23è juin 1761

Voilà donc pour le coup les deux frères ensemble 1; ils ne seront jamais en meilleure compagnie . Votre lettre, mon cher monsieur, est consolante ; elle me fait voir que malgré mes profusions, il me reste encore quelque chose . Je vous prie de vouloir bien avoir la bonté de m'envoyer un petit rouleau de cent louis d'or, et je vous laisserai en repos jusqu'à la fin de juillet .

Je viens de faire un plaisant arrangement aux Délices . Il se trouve qu'il y a quinze pièces de plain-pied . Je lui donne la préférence sur Ferney ; il n'y a pas de comparaison pour l’agrément et la commodité ; mais il m'est bien doux de posséder ces deux retraites . On ne peut finir plus doucement sa vie . Le mal est que je n'y ai guère de loisir . Je suis aussi occupé de bagatelles que vous l'êtes de choses utiles . Vous cherchez à vous sauver des orages où nous sommes , et il faut que j'en fasse l'histoire . Le tableau des folies des hommes m'occupe, vous vous contentez d'être sage, votre lot vaut mieux que le mien . La nièce, Mlle Corneille, et moi nous embrassons les deux frères .

Je supplie monsieur Tronchin de vouloir bien faire parvenir ce petit billet à l'abbé Pernetti .

V. »

 

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