08/06/2016
la France sait honorer la cendre des grands hommes, et protéger leurs descendants dans les temps les plus difficiles
... Cher Voltaire, si au moins tu disais vrai pour notre siècle !
« A Louis-Phélipeaux, comte de Saint-Florentin
Aux Délices par Genève 1er juillet 1761 1
Monseigneur, la seule crainte de vous importuner m'a fait longtemps garder le silence . Une entreprise honorable pour la nation m'oblige à le rompre . Permettez que je vous renouvelle mon ancien attachement . Je connais trop la bonté de votre cœur pour douter que vous n'approuviez pas le peu de bien que je cherche à faire et que vous ne l'encouragiez . Permettez que votre nom soit au premier rang de ceux qui font voir à l'Europe que la France sait honorer la cendre des grands hommes, et protéger leurs descendants dans les temps les plus difficiles . L'Angleterre n’aura plus sur cela de reproche à nous faire .
La plupart de nos académiciens souscrivent pour six exemplaires . J'attends vos ordres pour commencer .
Je suis avec respect
monseigneur
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire
gentilhomme ordinaire du roi . »
1 V* omet des détails essentiels, car, afin de ne pas se répéter de lettre en lettre, il préparait une circulaire qu'on peut voir en note de la lettre du 27 juin 1761 à Montmartel : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/06/02/vous-n-avez-guere-le-temps-de-lire-monsieur-mais-vous-avez-t-5810027.html
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