22/03/2017
Tous nos plaisirs sont finis , monsieur, et les vôtres commencent
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Débat sur TF1 le 20 mars 2017 : à la fin du fin, qui restera debout ?
« Au marquis Francesco Albergati
Capacelli, senatore di Bologna
à Bologna 1
Tous nos plaisirs sont finis , monsieur, et les vôtres commencent . Une maladie épidémique qui n'a pas laissé que de faire mourir assez de monde dans notre province s'est emparée d'une partie de nos acteurs , et surtout de moi qui n'ai pas trop la force de résister . Je n'ai que celle de vous dire combien je suis touché de vos bontés .
Je vous supplie de vouloir bien présenter mes compliments et mes remerciements à M. Paradisi mon confrère le tragique . Je ne peux que vous envoyer sitôt la nouvelle tragédie que je viens de faire jouer ; car si je vis, je passerai du temps à la rendre plus digne de vous . Je crois que ceux qui en avaient parlé dans les nouvelles publiques ne la connaissaient pas . C'est une pièce où tout se passe dans un couvent . Cela est très bon pour l'Italie, et cependant la moitié de mes acteurs étaient hérétiques .
Adieu, monsieur, la fièvre me reprend, je me couche, et je vous souhaite beaucoup de spectacles et de santé .
V.
Ferney 23è avril 1762 . »
1 V* répond à une lettre du 21 mars d'Albergati qui annonçait divers projets relatifs à la représentation de pièces françaises en traduction .
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