26/05/2017
Je n'abandonnerait cette affaire qu'en mourant
... Combien de nos 577 futurs députés de tout poil ( et surtout les grandes gueules de l'opposition) auront le dixième du courage de Voltaire qui fut, lui, capable de joindre les actes à la parole ?
Je ne sais .
Dieu seul le sait, quand il arrête de jouer avec nous ... yohh man !
« A Philippe Debrus
[6 juillet 1762]
J'obtiendrai aussi aisément un ordre du conseil sur la requête du fils que sur celle de la mère .
C'est le seul parti qu'il y ait à prendre . On conduira la pauvre veuve à Paris comme on voudra, on attendra vainement des procédures inutiles .
Ce n'est point à Mme Calas à faire venir ces procédures, c'est au roi à les demander .
La mère et le fils doivent supplier le roi de se les faire représenter en vertu de la contradiction évidente des deux arrêts de Toulouse .
Je prie monsieur Debrus de faire signer à Donat Calas la requête ci-jointe, du 6 juillet 1762, à Châtelaine 1.
Je l'enverrai demain à l'avocat au conseil qui seul est en droit de la signer et de la présenter, ce ministère n'étant point du tout du ressort des avocats du parlement .
J'enverrai copie de la requête à tous les amis du chancelier .
Il faut absolument tirer la vérité du puits du parlement toulousain . Il faut soulever l'Europe entière, et que ses cris tonnent aux oreilles des juges . Je n'abandonnerait cette affaire qu'en mourant . »
1 La Requête au roi en son conseil est signée de « Donat Calas, Châtelaine, 7 juillet 1762 » . Elle était accompagnée d'un feuillet signé de la même façon, À monseigneur le chancelier ; les deux documents avaient été composés par Voltaire . Voir : http://data.bnf.fr/10234053/donat_calas/#allmanifs
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