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26/05/2017

Vous savez, mon cher frère, que la place sur laquelle vous avez des vues est promise depuis longtemps et que vous déplairiez si vous insistiez

... Voilà ce que l'on a pu, sans doute, écrire, ou plutôt dire (car heureusement pour certains les paroles s'envolent) lors du choix des candidats aux législatives prochaines, et je me garde bien de vous rapporter les réponses mal seyantes y correspondant .

Les vieux chevaux de retour ne sont pas disposés à céder leurs places si aisément , leur train-train (de sénateur ? ) et leurs rentes en dépendent trop, de plus il n'est jamais agréable de voir parachuter un histrion sur un fief tenu de longue date ( lesquels parachutistes -- magouille and C°-- n'ont plus le courage de se représenter dans leurs cantons d'origine ).

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« A Etienne-Noël Damilaville

Aux Délices 5 juillet [1762] 1

Vous savez, mon cher frère, que la place sur laquelle vous avez des vues est promise depuis longtemps et que vous déplairiez si vous insistiez . Plût à Dieu que vous puissiez demander et obtenir celle de Lyon . Il y a déjà un philosophe dans cette ville ; vous seriez deux, et l'archevêque, s'il osait , serait le troisième .

Je vous prie d'envoyer par la petite poste deux exemplaires des pièces originales à M. Mignot, conseiller au grand conseil, chez Mme de Fontaine de Florian, maîtresse des comptes, rue Saint-Antoine et une chez MM. Dufour et Mallet banquiers, rue Montmartre . C'est chez eux que demeure cette veuve si à plaindre .

Les deux ermites vous embrassent . »

1 L'édition de Kehl, à la suite de la copie Beaumarchais, amalgame la plus grande partie de cette lettre avec celle du 8 juillet 1762 à Damilaville ; voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1762-partie-19-123062338.html

 

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