Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/07/2017

Je fais des vœux tous les jours pour la liberté du commerce et de la conscience ; ce sont deux choses, à mon avis, qu'il ne faut jamais gêner

... C'est une évidence pour Voltaire, ce n'en est pas une pour une bonne/mauvaise partie du monde ; commençons par la liberté de conscience, ça me semble un bon plan .

 Image associée

 Voltaire avant Zweig avait déjà dénoncé l'intolérance meurtrière , y compris celle de Calvin : voir impérativement : http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2010/04/10/conscience-contre-violence.html

 

 

« A Philippe Debrus

Dimanche [août-septembre 1762] aux Délices 1

Il y a trois mois, monsieur, que je répète qu'il faut être tranquille, que l'affaire est indubitable . La famille Calas obtiendra justice .

Je crois que pour les galériens 2 il faudra un peu plus de temps et d'adresse ; il y a des affaires qu'il suffit de présenter à l'équité des hommes ; nous n'avions en vérité besoin que d'avocats, pour obtenir la révision du conseil ; mais pour faire cesser la persécution, il faudra la protection la plus secrète et la plus puissante ; j'ose l'espérer pour l'honneur de la France . Je fais des vœux tous les jours pour la liberté du commerce et de la conscience ; ce sont deux choses, à mon avis, qu'il ne faut jamais gêner .

Faites-moi savoir, je vous prie, des nouvelles de votre santé . Si la mienne était meilleure, je viendrais au coin de votre feu raisonner avec vous . »

1 L'édition Lettres inédites, 1863, place cette lettre entre le 17 octobre et le 25 décembre 1762 . On date ici par référence notamment à la lettre du 3 septembre 1762 à Bernis (« le conseil enfin est saisi des pièces. ») : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1762-partie-25-123225377.html

2 Pour obtenir la grâce des protestants condamnés aux galères .

Les commentaires sont fermés.