13/02/2018
vous rirez, et il est bon de rire
... Alexis Pinturault et Victor Muffat-Jeandet viennent de donner le sourire au ski alpin français et à tous ceux qui savent ce que c'est que s'entrainer des années pour jouer son sort en quelques minutes .
*Petite note : je ne félicite pas le journaliste TV ( un peu bas de plafond ) qui , après la victoire de Martin Fourcade et les médailles de Anaïs Bescond et Perrine Laffont, a osé dire hier "demain nous allons enfin voir du ski " [sic]. Martin et Anaïs et Perrine et tous les autres biathlètes et fondeurs étaient-ils donc là tous avec tuba et palmes ?
« Au cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis
Aux Délices 7è mars 1763 1
Votre Éminence, monseigneur, doit avoir reçu une lettre du pauvre Tyresie, adressée à Vic-sur-Aisne, pendant qu'elle daignait me faire des reproches de mon silence . Vous êtes englobé dans l'Académie française, qui a daigné signer en corps au mariage de notre Marie Corneille .
Il faut, pour vous amuser, que M. Duclos vous envoie l'Héraclius espagnol, dont on dit que Corneille a tiré le sien ; vous rirez, et il est bon de rire .
Votre Éminence a la bonté de me parler d'Olympie . J'aurai l'honneur de la lui envoyer dans quelque temps ; elle en aura perdu la mémoire, et ne jugera que mieux de l'effet qu'elle peut faire .
L'affaire des Calas, ma fluxion sur les yeux, le mariage de Mme Dupuits, une grosse maladie de ma nièce, m'ont un peu dérouté des amusements tragiques, mais rien ne me détachera de Votre Éminence à qui j’ai voué le plus profond et le plus tendre respect .
V. »
1V* répond au billet suivant de Bernis : « Au château du Plessis par Senlis 17 février 1763 ./ A quel jeu vous ai-je perdu, mon cher confrère ? Depuis la lettre où vous me parliez de la visite de M. de Richelieu et de la refonte de Cassandre [lettre du 7 octobre 1762, V* parle effectivement d'un remaniement de Cassandre, mais pas d'une visite du duc de Richelieu : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/09/02/vous-avez-pu-croire-que-toutes-ces-brochures-etaient-des-pie-5976022.html ], je n'ai plus entendu parler de vous que par le bruit des histoires générales et particulières que vous préparez et des jolies lettres que vous écrivez à M. d'Alembert . Pourquoi suis-je tombé dans votre disgrâce ? Vos lettres ne me sont-elles pas parvenues, ou n'avez-vous pas reçu mes réponses ? J'ai été fort exact . Je ne saurais penser que vous m'avez totalement quitté ; si ce n'est qu'une infidélité passagère, je sens que je vous aime assez pour vous la pardonner . Dites-moi donc vite ce que c'est et ne me laissez pas croire que je suis un sot de vous aimer et vous un ingrat de ne pas répondre à tous les sentiments qui m'attachent à vous pour la vie . »
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