01/07/2018
si j'avais de la santé et de la jeunesse, vous n'en seriez pas quitte pour une simple lettre
... Je vous laisse deviner ce qui pourrait arriver alors ...
« A Ponce Dehaye-Polet, 1 Minime
à Doubrane
près de Cirey, par Vassy
en Champagne
Au château de Ferney
par Genève 15 juillet 1763
Pardonnez, monsieur, à un vieillard malade et presque aveugle, si je ne vous ai pas remercié plus tôt de votre prose flatteuse et de vos jolis vers 2; si j'avais de la santé et de la jeunesse, vous n'en seriez pas quitte pour une simple lettre . Vous avez tant d'esprit que je vous plains d'être minime ; vous me paraissez plus fait pour l'eau d'Eripocrine 3 que pour l'huile du bonhomme napolitain qui ne guérit pas Louis XI .
J'ai l'honneur d'être bien véritablement, monsieur,votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
1 Voir : http://www.e-enlightenment.com/person/dehayponce001256/?s... : et : http://republicofletters.stanford.edu/publications/voltai...
2 Vers non identifiés ; le premier ouvrage publié de Dehaye, Marcellus, 1765, est un plaidoyer en faveur de la tolérance : https://books.google.fr/books?id=0hMzAQAAMAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
3 Ou plutôt Hippocrène .
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